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( 93 )
dans les lignes. Cette partie considérable du tableau ,
noyée dans un reflet dont rien ne motive la teinte
verdâtre et uniforme, est terne, monotone, et manque
d’air et de relief. La tribune du milieu, où plusieurs
rangs de spectateurs sont placés verticalement les uns
au-dessus des autres, coupe désagréablement la com-
position. Les figures n’y paraissent ni dans le clair, ni
dans l’ombre, ni dans la demi - teinte ; le ton en est
lourd; elles offrent un dessin saible, une touche irré-
solue, mais qui probablement n’est pas celle du maître.
On ne peut se dissimuler que l’école française, qui
se distingue spécialement par des compositions sages,
nobles, poétiques, n’a produit dans le style pompeux
ou d1 apparat, aucun ouvrage qui puisse balancer les
chefs-d’œuvre des écoles flamande ou vénitienne. Mais
en attendant qu’il s’élève parmi nos artistes un Paul
Véronèse, un Piubens, nous jouissons du moins des
plus étonnantes productions de ces grands maîtres :
Je Musée possède du premier le sameux tableau des
Noces de Cana, que l’on appellerait avec raison le
miracle de l’art -, l’autre a peint pour la galerie du
Luxembourg , le Couronnement de Marie de Médicis ,
chef-d’œuvre toujours nouveau de composition , de
goût et de coloris.
Il nous reste peu de tableaux à citer dans le genre
historique. L’un des plus considérables est celui de
M. Monsiau, représentant les comices de Lyon. Le
peintre a choisi l’époque où les députés d’Italie se ré-
unirent pour recevoir de S- M., alors premier consul,
une autre sorme de gouvernement. La scène se passe
dans l’église des Jésuites , à Lyon. Quoique ce tableau
ait environ dix pieds de hauteur sur une largeur de
 
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