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Musée et l'Ecole Moderne des Beaux-Arts <Paris> [Hrsg.]
Annales du Musée et de l'Ecole Moderne des Beaux-Arts / Salon — 1810

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Planche première et deuxième - Planche soixante-douzième et dernière
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https://doi.org/10.11588/diglit.26620#0033
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Planche huitième. — La Mère insortunée.. Tableau
de Mlle Mayer.
Une jeune femme ayant perdu son enfant, lui a
élevé un tombeau dans une vallée solitaire. Une pierre
couverte de mousse et de gazon, et surmontée d’une
croix où pend une couronne de roses , forme le modeste
monument de l’amour maternel. La mère infortunée
contemple avec une expression douloureuse et les
yeux baignés de larmes le lieu qui renferme les restes
d'un objet chéri. Près d’elle est un vase dont l’eau
vient de rafraîchir les fleurs qui croissent sur le
tombeau.
Nous avons eu plus d’une fois occasion de rendre
à Mlle Mayer un témoignage public de l’estime que
nous avons pour ses ouvrages. On y trouve réunies
des idées douces et toujours gracieuses , une compo-
sition pittoresque , une grande fraîcheur de teintes,
de l’harmonie, une touche moëlleuse et légère : mais
Mlle Mayer laisse à desirer un peu plus de variété
dans l’emploi de ces qualités précieuses. Ses tableaux
ont entre eux une grande conformité, ce qui n’a rien
d’étonnant, mais ils en ont beaucoup trop avec ceux
du maître habile qui la dirige. Elle doit cesser d’imiter,
du moment qu’elle peut créer. On cite toujours avec
considération un talent neuf, original, fùt—il quel-
quefois bizarre. Un talent imitateur est généralement
estimé sort au-dessous de son modèle, souvent même
au-dessous de sa propre valeur.
 
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