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Musée et l'Ecole Moderne des Beaux-Arts <Paris> [Hrsg.]
Annales du Musée et de l'Ecole Moderne des Beaux-Arts / Salon — 1810

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Planche première et deuxième - Planche soixante-douzième et dernière
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https://doi.org/10.11588/diglit.26620#0065
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C 42 )
1ère , la vengeance redoublent la force et le courage
des guerriers, ils taillent en pièces les révoltés, et sont
justice de leur trahison.
Le peintre a choisi le moment où les Français
ayant pénétré dans la grande mosquée ,y poursuivent
les rebelles qui s’y sont retranchés, et les accablent
de toute la supériorité du courage sur la fureur in-
disciplinée Cette scène épouvantable est rendue avec
une vérité et une énergie extraordinaires. Sur le pre-
mier plan à gauche un Français retient d’une main
intrépide le bras d’un ennemi renversé prêt à faire
feu sur lui, et de l’autre lève son sabre pour frapper
un factieux d’une stature énorme. Ce dernier retient
dans sa chute un jeune Turc blessé et déjà couvert
d’uue pâleur mortelle. Ce groupe , qui occupe la prin-
cipale partie de ce tableau , est d’une expression ef-
frayante. On ne saurait concevoir un plus singulier
contraste que celui de cet Arabe nu, basané, d’une
force athlétique , d’une figure horrible, avec ce
jeune Turc vêtu des habits les plus riches et les
plus éclatans , et qui laisse voir encore , sur son
visage décoloré, la fraîcheur et la beauté de l’ado-
lescence.
Le mouvemeut de l’un est plein de fureur et d’im-
pétuosité ; l’autre, saible et expirant, s’abandonne et
laisse tomber sa tête défaillante. Le premier, à l’ex-
pression sauvage de sa figure, à la férocité de son
regard , à la vigueur de ses membres brûlés par le
soleil, parait sorti de la classe insérieure du peuple;
le second, à la beauté de son costume, à la délica-
tesse de ses traits, à la dignité qu’il conserve en
mourant, paraît appartenir à une famille d’un rang
 
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