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Musée et l'Ecole Moderne des Beaux-Arts <Paris> [Hrsg.]
Annales du Musée et de l'Ecole Moderne des Beaux-Arts / Salon — 1810

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Planche première et deuxième - Planche soixante-douzième et dernière
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https://doi.org/10.11588/diglit.26620#0114
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Planche quarante-neuvième et cinquantième.—L’Anneau
de l'empereur Charles-Quint ; tableau de M. Revoil.
En id4o , Charles-Quint ayant obtenu de François Iep
la permission de passer par la France pour aller réduire
les Gantois rebelles, fut reçu à Paris avec les plus grands
honneurs. Cependant, au milieu des fêtes qu’on lui pro-
digue , plusieurs personnes rappellent au roi sa capti-
vité de Madrid, et l’invitent à profiter de l’occasion
pour en tirer vengeance. De ce nombre est la duchesse
d’Etampes ; Charles l’apprend de François lui-même,
et dès le lendemain il a recours à la ruse pour la mettre
dans ses intérêts. Comme il va se laver les mains avant
de se mettre à table , il tire de son doigt un anneau
précieux, et le laisse tomber exprès. La duchesse,qui
présente la serviette, s’empresse de le ramasser et de
le rendre : Non, madame, lui dit-il, il est en de trop
belles mains pour le reprendre; je vous prie de l’accepter
pour l'amour de moi. François ne s’est pas aperçu de
l’artifice de Charles. En ce moment le boufson de la
cour, nommé Triboulet, ose lui montrer sa liste des
sous , sur laquelle il vient d’écrire le nom de l’empe-
reur , assez fou pour traverser la France : Mais , dit le
roi , si je le laisse passer, que seras-tu ? — J’essacerai
son nom, et j’y mettrai le vôtre. Le connétable Anne de
Montmorency, qui , gagné par la reine Eléonore, sœur
de Charles , avait conseillé de le laisser passer libre-
ment , paraît outré de cette hardiesse ; et le cardinal
deTournon, dont l’avis était opposé, observe le dépit
du connétable. La scène se passe au palais du roi, dans
la cité. Un trône double s’élève au milieu de la salle,
et réunit les armoiries de France et celles d’Autriche.
On voit à la suite de Charles-Quint deux hérauts por-
 
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