DOI Heft:
Planche première - Planche soixante-huitième [inkl. Tafelbeschreibung]
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.26286#0098
( 66 )
/•
Planche quarante-unième. —Mort d’Hippolyte ; Tableam
de M. Bordier.
Hippolyte , soutenu par Téramène , jette un dernier
regard sur Aricie , son amante. Les débris de son char
et de ses armes sont épars autour de lui ) ses chevaux
suient au loin à travers les rochers. Le peintre, pre-
nant pour guide l’auteur de la tragédie de Phèdre ,
s’est consormé au récit de Téramène dans l’avant-der-
nière scène du 5e acte -, il n’a supprimé que le per-
sonnage d’Ismèné , comme étant inutile à l’intérêt da
tableau.
La timide Aricie est alors arrive'e *
Elle venait, seigneur, fuyant votre courroux,
A la face des dieux l’accepter pour e'poux.
Elle approche , elle voit l’herbe rouge et fumante ,,
Elle voit ( cpel objet pour les yeux d’une amante ! )
Hippolyte etendu , sans forme et sans couleur.
Elle veut quelque temps douter de son malheur 5
Et, ne connaissant plus ce he'ros qu’elle adore,
Elle voit Hippolyte et le demande encore.
Mais trop sûre à la lin qu’il est devant ses yeux,
Par son triste regard elle ac.cuse les dieux ÿ
Et froide, gémissante , et presqu’inanimée,
Aux pieds de son amant elle tombe pâme'e.
On n’a pu juger à l’expo-ition publique que l’en-
semble de ce tableau , dont les figures sont d’une très-
grande proportion -, il a été placé si haut, que les
détails ne peuvent être aperçus ; mais la composition ,
Quoique un peu théâtrale , et laissant desirer plus
e désordre et de chaleur, a paru d’un bon caractère ,
bien dessinée et rendue avec la fermeté qu’exigent les
ouvrages conçus dans de grandes dimensions.
M. Bordier, auteur de ce tableau, a remis à l’expo-
sition celui que l’on a vu au Salon de iBio, et dont
il a tiré le sujet de la même tragédie : le Combat d'Hip-
polyte contre le monstre (x).
(1) Annales du Muse'e, Salon de 1810, pl. nj , page 3o.
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Planche quarante-unième. —Mort d’Hippolyte ; Tableam
de M. Bordier.
Hippolyte , soutenu par Téramène , jette un dernier
regard sur Aricie , son amante. Les débris de son char
et de ses armes sont épars autour de lui ) ses chevaux
suient au loin à travers les rochers. Le peintre, pre-
nant pour guide l’auteur de la tragédie de Phèdre ,
s’est consormé au récit de Téramène dans l’avant-der-
nière scène du 5e acte -, il n’a supprimé que le per-
sonnage d’Ismèné , comme étant inutile à l’intérêt da
tableau.
La timide Aricie est alors arrive'e *
Elle venait, seigneur, fuyant votre courroux,
A la face des dieux l’accepter pour e'poux.
Elle approche , elle voit l’herbe rouge et fumante ,,
Elle voit ( cpel objet pour les yeux d’une amante ! )
Hippolyte etendu , sans forme et sans couleur.
Elle veut quelque temps douter de son malheur 5
Et, ne connaissant plus ce he'ros qu’elle adore,
Elle voit Hippolyte et le demande encore.
Mais trop sûre à la lin qu’il est devant ses yeux,
Par son triste regard elle ac.cuse les dieux ÿ
Et froide, gémissante , et presqu’inanimée,
Aux pieds de son amant elle tombe pâme'e.
On n’a pu juger à l’expo-ition publique que l’en-
semble de ce tableau , dont les figures sont d’une très-
grande proportion -, il a été placé si haut, que les
détails ne peuvent être aperçus ; mais la composition ,
Quoique un peu théâtrale , et laissant desirer plus
e désordre et de chaleur, a paru d’un bon caractère ,
bien dessinée et rendue avec la fermeté qu’exigent les
ouvrages conçus dans de grandes dimensions.
M. Bordier, auteur de ce tableau, a remis à l’expo-
sition celui que l’on a vu au Salon de iBio, et dont
il a tiré le sujet de la même tragédie : le Combat d'Hip-
polyte contre le monstre (x).
(1) Annales du Muse'e, Salon de 1810, pl. nj , page 3o.