C 76 )
K É R-O N .
Madame ï . . . . Mais qui peut vous tenir ce langage
NARCISSE.
Hé , Seigneur ! ce soupçon vous fait-il- tant d’outrage ?
Britannicus , madame , eut des desseins secrets
Qui vous auraient coûté de plus justes regrets :
Il aspirait plus loin qu’à l’hymen de Junie 3
De vos propres bontés il vous aurait punie.
Il vous trompait vous-mcme, et son.cœur osfensé
Prétendait tôt ou tard rappeler le passé.
Soit donc que malgré vous le sort vous ait servie ,
Soit qu’instruit des complota qui menaçaient sa vie.
Sur ma fidélité. César s’en soit remis,
Laissez les pleurs, madame, à v,os seuls ennemis ,
Qu’ils mettent ce malheur au rang des plus sinistres:
Mais, vous.
A G RIPPIïïE.
Poursuis , IX éron : avec de tels ministres,
Par des faits glorieux tu te vas signaler 3
Poursuis : tu n’as pas fait ce pas pour reculer 5
Ta main a commencé par le sang de ton frère 3
Je prévois que tes coups viendront jusqu’à ta mère»
Dans le fond de ton cœur je sais que tu me hais 3
Tu voudrais t’affranchir du joug de mes bienfaits 3
Mais je veux que ma mort te soit meme inutile 3
IXe crois pas qu’en mourant je te laisse tranquille :
Borne, ce ciel, çe jour que tu reçus de moi,
Par-tout, à tout moment, m’osfriront devant toi.;
Tes remords te suivront comme autant de suries,
Tu croiras les calmer par d’autres barbaries 3
Ta fureur , s’irritant soirmeme dans son cours ,
D’un sang toujours nouveau marquera tous tes jours.
Mais j’espère qu’enfin le ciel, las de tes crimes.
Ajoutera ta perte à tant d’autres victimes :
Qu’après t’ètrc couvert de leur sang et du,mien,
Tu te verras forcé de répandre le tien 3
Et ton nom paraîtra dans la race future,
Aux plus cruels tyrans, une cruelle injure*
Voilà ce que mon cœur se présage de toi.
Adieu : tu peux sortir.
K É R-O N .
Madame ï . . . . Mais qui peut vous tenir ce langage
NARCISSE.
Hé , Seigneur ! ce soupçon vous fait-il- tant d’outrage ?
Britannicus , madame , eut des desseins secrets
Qui vous auraient coûté de plus justes regrets :
Il aspirait plus loin qu’à l’hymen de Junie 3
De vos propres bontés il vous aurait punie.
Il vous trompait vous-mcme, et son.cœur osfensé
Prétendait tôt ou tard rappeler le passé.
Soit donc que malgré vous le sort vous ait servie ,
Soit qu’instruit des complota qui menaçaient sa vie.
Sur ma fidélité. César s’en soit remis,
Laissez les pleurs, madame, à v,os seuls ennemis ,
Qu’ils mettent ce malheur au rang des plus sinistres:
Mais, vous.
A G RIPPIïïE.
Poursuis , IX éron : avec de tels ministres,
Par des faits glorieux tu te vas signaler 3
Poursuis : tu n’as pas fait ce pas pour reculer 5
Ta main a commencé par le sang de ton frère 3
Je prévois que tes coups viendront jusqu’à ta mère»
Dans le fond de ton cœur je sais que tu me hais 3
Tu voudrais t’affranchir du joug de mes bienfaits 3
Mais je veux que ma mort te soit meme inutile 3
IXe crois pas qu’en mourant je te laisse tranquille :
Borne, ce ciel, çe jour que tu reçus de moi,
Par-tout, à tout moment, m’osfriront devant toi.;
Tes remords te suivront comme autant de suries,
Tu croiras les calmer par d’autres barbaries 3
Ta fureur , s’irritant soirmeme dans son cours ,
D’un sang toujours nouveau marquera tous tes jours.
Mais j’espère qu’enfin le ciel, las de tes crimes.
Ajoutera ta perte à tant d’autres victimes :
Qu’après t’ètrc couvert de leur sang et du,mien,
Tu te verras forcé de répandre le tien 3
Et ton nom paraîtra dans la race future,
Aux plus cruels tyrans, une cruelle injure*
Voilà ce que mon cœur se présage de toi.
Adieu : tu peux sortir.