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Musée et l'Ecole Moderne des Beaux-Arts <Paris> [Hrsg.]
Annales du Musée et de l'Ecole Moderne des Beaux-Arts / Salon — 1814

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Planche première - Planche soixante-huitième [inkl. Tafelbeschreibung]
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https://doi.org/10.11588/diglit.26286#0151
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C 91 )

Planche soixante-cinquième. — Homère ; Tableau de
M. Gérard..
Nous ignorons quel motif a privé le public de la
vue de cette nouvelle production d’un artiste accou-
tumé aux plus brillans succès. Les amateurs y eussent
reconnu le pendant du Bélisaire, qui, depuis long-
temps , a confirmé la réputation de M. Gérard, et que
l’on cite toujours comme un des plus beaux tableaux
de notre école.
Le sujet de celui-ci est tiré de la vie dTIomère. Un
certain Thestorides ayant obtenu de lui la permission
d’écrire ses poésies, alla à Chio, où il les débitait
comme s’il en eût été l’auteur. Averti de cette impos-
ture , Homère voulut se rendre dans cette île, et ne
trouva pour y arriver qu’un bateau de pêcheurs, qui,,
après l’avoir débarqué, eurent la cruauté de l’aban-
donner sur le rivage, où il passa la nuit. Il y erra deux
jours sans rencontrer personne qui pût le secourir et
lui servir de guide; il eût été même dévoré par des
chiens qui gardaient un troupeau, si le berger, nommé
Glaucus , ne l’eût délivré et conduit chez son maître.
Quelque temps après , Thestorides ayant appris qu’Ho-
mère était si près de lui, n’osa l’attendre et quitta l’ile
de Chio.
Le peintre a substitué au berger Glaucus une jeune
fille âgée de douze à quinze ans. Elle vient au-devant
d’Homère ; celui-ci , guidé par le son de sa voix, s’ap-
proche d’elle, lève vers le ciel ses yeux pour jamais
fermés à la lumière, et remercie les dieux de l’avoir
sauvé d’un si grand péril. Une des mains dTIomère est
 
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