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Musée et l'Ecole Moderne des Beaux-Arts <Paris> [Hrsg.]
Annales du Musée et de l'Ecole Moderne des Beaux-Arts / Salon — 1817

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Planche première - Planche soixante-douzième [inkl. Tafelbeschreibung]
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https://doi.org/10.11588/diglit.26287#0017
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Planche deuxième et troisième.— Le cardinal de Riche-
lieu présente le Poussin à Louis XIII. Tableau de
M. Ansiaux.
C’est en France et en Italie que les hommes distin-
gués parleurs talens ont le plus spécialement éprouvé
la munificence des souverains car les grands princes
se sont plu toujours à honorer les grands artistes, sur-
tout lorsqu’aux dons du génie se joignaient un beau
caractère, de nobles sentimens , des moeurs irrépro-
chables. La vie de Michel-Ange, celles de Raphaël, du
Titien, de Léonard de Vinci, de le Brun , et de quel-
ques autres, attestent, en une multitude d’occasions , la
bienveillance et la générosité de Jules II, de Léon X,
de François Ier, et de Louis XIV, cités, dans les siècles
modernes comme les plus illustres protecteurs des
lettres et des arts. Mais aux divers titres qui recomman-
dent les talens d’un ordre supérieur , nul autre ne
mérita mieux que le Poussin les faveurs d’une coui
magnifique et libérale.
Le Poussin était déjà dans sa trentième année lors-
qu’il put réaliser un projet qui toujours avait été sa plus
chère espérance , celui d’un voyage en Italie. Il y arriva
en 1624, et les beaux ouvrages qu’il produisit après
«voir étudié ceux des grands mai très, etsurtout les restes
de l’antiquité, ne tardèrent pas à étendre sa réputation
dans les principales villes de l’Europe. Il jouissait de-
fuis quinze ans, à Pvome, du bonheur que procurent
amour du travail, des succès mérités , une vie retirée,
et surtout une douce indépendance, lorsqu’il fut sol-
licité par M. Denoyers, alors surintendant des bâti—
timens du Roi, de revenir en France pour le ser-
vice de S. M. Il hésita pendant plus de deux ans, à
tenir ses promesses , tâcha de rompre ses engagemens ,
et céda enfin aux ordres du Roi, qui daigna lui écrire
et l’assurer, en termes sormels, qu’il trouverait près
de sa personne des avantages qui ne lui laisseraient
aucun regret d’avoir quitté une terre étrangère. Sur-
Stalon de 1817. 2
 
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