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Musée et l'Ecole Moderne des Beaux-Arts <Paris> [Editor]
Annales du Musée et de l'Ecole Moderne des Beaux-Arts / Salon — 1817

DOI issue:
Planche première - Planche soixante-douzième [inkl. Tafelbeschreibung]
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https://doi.org/10.11588/diglit.26287#0029
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( i7 )

Planche septième. — Le baptême et la mort de Clorinde»
Tableau de M. Mauzaisse, commandé par le gouver-
nement.
Clorinde, vaincue et mortellement blessée par Tan-
crède, qui ne peut la reconnaître sous son armure ,
sent que ses forces l’abandonnent ; mais un rayon cé-
leste l’éclaire, la vérité descend dans son cœur, et son
dernier vœu est de mourir chrétienne.
C’est dans le passage suivant, tiré du 12e chant de
la Jérusalem délivrée, que l’artiste a saisi, avec autant
de vérité que d’abandon et de noblesse , l’action et
les détails de son sujet. Le rappeler littéralement,
c’est donner la description exacte du tableau.
« Non loin de là un ruisseau jaillit en murmurant
du sein de la montagne. Tancrède y court ; il remplit
son casque et revient tristement s’acquitter d’un saint
et pieux ministère. Il sent trembler sa main , tandis
qu’il détache le casque et qu’il découvre le visage du
guerrier inconnu: il la voit, il la reconnaît; il reste
sans voix et sans mouvement : ô fatale vue, funeste
reconnaissance !
«Il allait mourir; mais soudain il rappelle toutes
ses forces autour de son cœur : étouffant la douleur
qui le presse, il se hâte de rendre à son amante une
vie immortelle pour celle qu’il lui a ôtée. Au son des
paroles sacrées qu’il prononce , Clorinde se ranime ;
elle sourit; une joie calme se peint sur son front et
y éclaircit les ombres de la mort : elle semblait dire:
« Le ciel s’ouvre et je m’en vais en paix. »
« Sur ses joues la pâleur des violettes se mêle à ha
Salon de 1817. 5
 
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