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Musée et l'Ecole Moderne des Beaux-Arts <Paris> [Editor]
Annales du Musée et de l'Ecole Moderne des Beaux-Arts / Salon — 1817

DOI issue:
Planche première - Planche soixante-douzième [inkl. Tafelbeschreibung]
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https://doi.org/10.11588/diglit.26287#0039
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( M )

Planche douzième. — La mort de Saint Louis. Par
M. Rouget.
La présence de Louis et seize ans de paix avaient
réparé , au sein du royaume , tous les maux qu’avait
causés l’absence du saint Roi , lorqu’il partit pour
la sixième croisade, en 1270. Il assiégea Tunis, en
Afrique ; huit jours après , il emporta le château , et
fut attaqué d’une maladie contagieuse qui ravageait
son armée. « Philippe ( nous empruntons ici le texte
de l’itinéraire de Paris à Jérusalem , par M. de Châ-
teaubriant , dont l’artiste s’est inspiré dans la com-
position de son tableau ), Philippe , fils aîné, succes-
seur de Saint-Louis , ne quittait point son père , qu’il
voyait descendre au tombeau. Le lundi matin , 25
août, sentant que son heure approchait, S. Louis se
fit coucher sur un lit de cendre où il demeura , les
bras étendus sur la poitrine , tenant la Croix. Le Roi,
jetant un grand soupir, prononça distinctement ces
paroles : Seigneur, j’entrerai dans votre maison, et je
vous adorerai dans votre saint temple ; et son âme s en-
vola dans le saint temple qu’il était digne d’habiter.
On entend alors retentir la trompette des croisés de
Sicile. Charles d’Anjou commence à craindre quel-
que malheur; il vole à la tente du Roi son frère; il
le trouve expiré : il se jette sur ses reliques sacrées,
les arrose de ses larmes, baise avec respect les pieds
du Saint, et donne des marques de tendresse et de
regret. Le visage de Louis avait encore toutes les cou-
leurs de la vie, et ses lèvres étaient vermeilles. »
On trouve dans cet ouvrage une grande habileté
de pinceau , des caractères vrais , et des détails
d’une exécution parsaite. Le groupe du fond est
bien colorié ; mais les ombres en paraissent un peu
vagues et manquer de solidité. L’extrême transparence
des reslets leur donne cette diaphanéité qui détruit
la sorce du relief et nuit un peu à l’efset général du
tableau.
 
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