Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Hinweis: Ihre bisherige Sitzung ist abgelaufen. Sie arbeiten in einer neuen Sitzung weiter.
Metadaten

Musée et l'Ecole Moderne des Beaux-Arts <Paris> [Hrsg.]
Annales du Musée et de l'Ecole Moderne des Beaux-Arts / Salon — 1817

DOI Heft:
Planche première - Planche soixante-douzième [inkl. Tafelbeschreibung]
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.26287#0052
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
( 3i )

Planche dix-septième. —- La mort de Cyparisse , ou
l'origine du Cyprès. Tableau de M. Granger.
Un cerf superbe errait dans les campagnes de Car-
tliée; il était consacré depuis long-temps aux nymphes
qui les habitent. Son bois, s’élevant à une hauteur
extraordinaire, ombrageait sa tête et brillait d’or. Il
avait un collier orné de pierres précieuses ; de petites
lames d’argent, attachées sur son sront, s’agitaient et
suivaient tous ses mouvemens. Deux perles , de gros-
seur égale , éclataient autour de ses tempes, suspen-
dues à ses oreilles. Cet animal, dépouillant sa timi-
dité naturelle , allait dans les maisons et présentait
son cou à caresser à des mains qu’il ne connaissait
pas : mais il n’était cher à nul autre autant qu’au jeune
Cyparisse, le plus beau des habitans de l’ile de Cos ,
et savori du Dieu qui sait également manier l’arc et
faire résonner la lyre harmonieuse. On était dans l’été ;
le cerf, couché sur un gazon épais , respirait le srais ,
à l’ombre d’un arbre ; Cyparisse le perça imprudem-
ment d’un coup de javelot, et, le voyant ensuite mou-
rant de sa blessure, il résol it de mourir aussi. Apol-
lon veut le consoler, et lui rép^ te vainement que l’objet
de ses regrets n’en mérite pas d’aussi viss. Cyparisse
gémit et ne demande aux Dieux, pour unique et der-
nière faveur, que de lui permettre de pleurer éter-
nellement. Ses vœux sont exaucés; il est changé en
cyprès. « Je te regretterai toujours , s’écria le Dieu
du jour; tu pleureras les autres , et tu seras présent à
tous les deuils, »
M. Granger a, depuis quelques années , consacré
 
Annotationen