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Musée et l'Ecole Moderne des Beaux-Arts <Paris> [Hrsg.]
Annales du Musée et de l'Ecole Moderne des Beaux-Arts / Salon — 1817

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Planche première - Planche soixante-douzième [inkl. Tafelbeschreibung]
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https://doi.org/10.11588/diglit.26287#0093
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Planche trente-huitième. — La mort de Masaccio, cé-
lèbre peintre slorentin. Tableau de M. Couder.
Masaccio, l’un des peintres de la renaissance de l’art,
sat le premier qui fit paraître les figures dans de belles
attitudes , et qui leur donna de la force , du relies et
de la grâce. C’est après avoir étudié les ouvrages de
Masaccio que Raphaël agrandit la manière et le goût
qu’il tenait du Pérugin , son maître. Masaccio mourut
en i445, à 26 ans selon les uns, et à l\2 ans selon
Lanzi, qui place à l’an i/joi l’année de la naissance
de ce peintre. Cette dernière tradition est la plus vrai-
semblable , vu le grand nombre d’ouvrages que Ma-
saccio a terminés. Il mourut subitement des esfets du
poison, comme il peignait à sresque dans la chapelle
de Brancacci à Florence. Le moment choisi par
M. Couder est celui où Masaccio vient d’expirer.
Deux de ses disciples les plus chéris , ainsi que le su-
périeur du couvent, déplorent la perte d’un si grand
peintre, moissonné dans la sleur de l’âge.
Ce petit tableau de l’auteur du lévite d’Ephraîm
(pl. 18) a, dans son genre, toute la persection que
l’on admire dans le grand ouvrage, quoiqu’il n’y ait
entre l’un et l’autre, aucun de ces rapports de compo-
sition, de formes , de touche, d’esfet ou de coloris qui
indiquent la même main - et cette remarque est une
des plus savorables que l’on puisse faire sur le talent
de l’artiste, car on reconnaît qu’il ne songe point à
se répéter , qu’il n’a point ce que l’on appelle une ma-
nière qui lui soit propre, et que c’est son sujet seul
qui l’inspire. Si ce morceau n’est pas mis au nombre
des tableaux d’histoire , du moins il tiendra le premier
rang parmi ceux d’un genre particulier, anobli par-
tout ce que la grâce de l’expression et la vérité du
pinceau osfrent déplus touchant et de plus naïf.
 
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