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Planche soixante-septième. — Résurrection de la fille
de Jdire. Tableau de M. Delorme.
Jésus s’étant approché de la jeune fille , il la prit
par la main, et lui dit: « Ma sille, levez-vous, je
vous le commande. » Au même instant, elle se leva
et commença à marcher.
L’auteur de ce tableau , après avoir essayé son
talent sur un sujet érotique qui a été remarqué à
hune <’es expositions précédentes , vient de s’élever
au genre le plus noble, et pour lequel sont réservées
toutes les richesses de l’art. L’ordonnance de son ta-
bleau ale style convenable etles principaux personnages
sont bien disposés. Cependant l’expression de la mère
a paru un peu outrée, et la manière dont elle est
placée sur le lit de sa fille , pour la soutenir, n’est ni
bien naturelle , ni très-nettement indiquée. La posi-
tion de l’homme que l’on voit prosterné devant J. C.,
et baisant le bas de sa robe , semble pécher contre les
règles de la perspective. A genoux sur le premier
plan, cet homme ne peut toucher un objet qu’on aper*
çoit sur le second. Au reste, la composition a en
général le caractère propre aux morceaux de ce
genre -, et ce caractère srappe d’autant plus, que
plusieurs sigures , notamment celles de J. C. et de
S. Jean , pourraient passer pour des réminiscences.
Toutesois nous n’en saisons pas l’observation pour le
reprocher à l’auteur. Le principal désaut de son ta-
bleau est un peu de sroideur dans le pinceau, et de
monotonie dans l’emploi des teintes. On pouvait ob-
tenir un esset aussi harmonieux avec des tons plua
viss et plus brillans,
Salon de 1817..
Planche soixante-septième. — Résurrection de la fille
de Jdire. Tableau de M. Delorme.
Jésus s’étant approché de la jeune fille , il la prit
par la main, et lui dit: « Ma sille, levez-vous, je
vous le commande. » Au même instant, elle se leva
et commença à marcher.
L’auteur de ce tableau , après avoir essayé son
talent sur un sujet érotique qui a été remarqué à
hune <’es expositions précédentes , vient de s’élever
au genre le plus noble, et pour lequel sont réservées
toutes les richesses de l’art. L’ordonnance de son ta-
bleau ale style convenable etles principaux personnages
sont bien disposés. Cependant l’expression de la mère
a paru un peu outrée, et la manière dont elle est
placée sur le lit de sa fille , pour la soutenir, n’est ni
bien naturelle , ni très-nettement indiquée. La posi-
tion de l’homme que l’on voit prosterné devant J. C.,
et baisant le bas de sa robe , semble pécher contre les
règles de la perspective. A genoux sur le premier
plan, cet homme ne peut toucher un objet qu’on aper*
çoit sur le second. Au reste, la composition a en
général le caractère propre aux morceaux de ce
genre -, et ce caractère srappe d’autant plus, que
plusieurs sigures , notamment celles de J. C. et de
S. Jean , pourraient passer pour des réminiscences.
Toutesois nous n’en saisons pas l’observation pour le
reprocher à l’auteur. Le principal désaut de son ta-
bleau est un peu de sroideur dans le pinceau, et de
monotonie dans l’emploi des teintes. On pouvait ob-
tenir un esset aussi harmonieux avec des tons plua
viss et plus brillans,
Salon de 1817..