Planche l.re et 2.e (1).—La Vierge au tombeau; par
M. Abel de Pujol,
[Hauteur, 19 pieds; largeur, 12 pieds.]
Lorsque Jésus-Christ fut monte au ciel, Marie resta
à Jérusalem , persévérant dans la prière avec les disciples,
jusqu’à ce qu’elle eut reçu le Saint-Esprit avec eux.
S. Jean l'Evangéliste, auquel le Sauveur l’avait recom-
mandée, se chargea du soin de pourvoir à sa subsistance.
Quelques savans pensent que la Sainte-Vierge mourut
à Ephèse, se fondant sur quelques passages des Pères
du concile tenu dans cette ville en 431 ; mais l’opinion
la plus commune est qu’elle mourut à Jérusalem , où des
auteurs modernes disent qu’on voyait son tombeau creusé
dans un roc à Gethsémani : tous conviennent qu’elle
parvint à un âge très-avancé. Après avoir donné le plus
parfait exemple de toutes les vertus, elle paya la dette
commune de la nature.
Le moment choisi par l’auteur du tableau dont nous
donnons ici l’esquisse, est celui où les apôtres, suivis
d’une foule de fidèles, sont descendus dans la vallée de
Josaphat. Situé entre le mont des Oliviers et les murs de
la ville, ce lieu, d’un aspect triste, ne rappelle encore
aujourd’hui que des idées sunèbres : il semble avoir tou-
jours servi de cimetière à Jérusalem, et l’on y rencontre,
au milieu de vieux monumens, les tombes fraîches des
Juifs que l’on y enterre journellement.
C’est là que M. Abel a représenté les apôtres déposant
(1) Chaque volume devant contenir 72 planches , les planches
dune double dimension sont eompte'es pour deux, selon l’usage.
1. Salon de 1819. 2
M. Abel de Pujol,
[Hauteur, 19 pieds; largeur, 12 pieds.]
Lorsque Jésus-Christ fut monte au ciel, Marie resta
à Jérusalem , persévérant dans la prière avec les disciples,
jusqu’à ce qu’elle eut reçu le Saint-Esprit avec eux.
S. Jean l'Evangéliste, auquel le Sauveur l’avait recom-
mandée, se chargea du soin de pourvoir à sa subsistance.
Quelques savans pensent que la Sainte-Vierge mourut
à Ephèse, se fondant sur quelques passages des Pères
du concile tenu dans cette ville en 431 ; mais l’opinion
la plus commune est qu’elle mourut à Jérusalem , où des
auteurs modernes disent qu’on voyait son tombeau creusé
dans un roc à Gethsémani : tous conviennent qu’elle
parvint à un âge très-avancé. Après avoir donné le plus
parfait exemple de toutes les vertus, elle paya la dette
commune de la nature.
Le moment choisi par l’auteur du tableau dont nous
donnons ici l’esquisse, est celui où les apôtres, suivis
d’une foule de fidèles, sont descendus dans la vallée de
Josaphat. Situé entre le mont des Oliviers et les murs de
la ville, ce lieu, d’un aspect triste, ne rappelle encore
aujourd’hui que des idées sunèbres : il semble avoir tou-
jours servi de cimetière à Jérusalem, et l’on y rencontre,
au milieu de vieux monumens, les tombes fraîches des
Juifs que l’on y enterre journellement.
C’est là que M. Abel a représenté les apôtres déposant
(1) Chaque volume devant contenir 72 planches , les planches
dune double dimension sont eompte'es pour deux, selon l’usage.
1. Salon de 1819. 2