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Planche 1.re et 2.e - Planche 71.e et 72.e [inkl. Tafelbeschreibung]
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( 10 )
sa Vierge au tombeau. Elle est vêtue cse sa tunique, et
en partie recouverte du linceui. Le corps est porte’ par
S. Paul et S. Mathieu. S. Jean , les yeux baigne’s de
larmes, le soutient légèrement. On voit, surse premier
pian , les autres disciples dans l’attitude de sa vénération ,
et donnant des marques d’une affliction prosonde. Au-
dessus du groupe principal, S.te Marthe tient dans ses
mains et montre aux assistans se manteau de sa Vierge,
qu’une jeune fdle contemple avec respect. Plus loin ,
se prolonge la foule des fidèies des deux sexes et de
tout âge, dont quelques-uns portent des torches suné-
raires. Le ciel est serein, et la lumière, discrètement
ménagée, descend graduellement de l’extrémité de cette
chaîne de figures jusqu’aux principaux personnages,
qu’elle sait briller avec beaucoup d'éclat. La tête de sa
Vierge est belle et pleine de noblesse, mais peut-être un
peu jeune; les pieds sur-tout sont remarquables par sa
finesse du coloris et la grâce du pinceau.
Parmi les personnes qui se rappellent le tableau de
Saint-Etienne, sur lequel M. Abel partagea le prix au
dernier salon , quelques-unes ont voulu comparer les
deux ouvrages , et semblent préférer le Saint-Etienne (1).
Sans doute il importe peu de savoir lequel des deux a
la supériorité; mais, si notre opinion particulière pou-
vait être de quelque poids, nous n’hésiterions pas à donner
la préférence au dernier tableau : il est d’un plus grand
goût de dessin et d’ajustement; les caractères sont plus
prosondément exprimés, l’exécution est plus large, l’efset
plus harmonieux.
Ce tableau a été commandé par M. le Préfet de la Seine
pour l’église de Notre-Dame.
(1) Annales duMusée, salon de 1817, pi. 49, pag. 73.
sa Vierge au tombeau. Elle est vêtue cse sa tunique, et
en partie recouverte du linceui. Le corps est porte’ par
S. Paul et S. Mathieu. S. Jean , les yeux baigne’s de
larmes, le soutient légèrement. On voit, surse premier
pian , les autres disciples dans l’attitude de sa vénération ,
et donnant des marques d’une affliction prosonde. Au-
dessus du groupe principal, S.te Marthe tient dans ses
mains et montre aux assistans se manteau de sa Vierge,
qu’une jeune fdle contemple avec respect. Plus loin ,
se prolonge la foule des fidèies des deux sexes et de
tout âge, dont quelques-uns portent des torches suné-
raires. Le ciel est serein, et la lumière, discrètement
ménagée, descend graduellement de l’extrémité de cette
chaîne de figures jusqu’aux principaux personnages,
qu’elle sait briller avec beaucoup d'éclat. La tête de sa
Vierge est belle et pleine de noblesse, mais peut-être un
peu jeune; les pieds sur-tout sont remarquables par sa
finesse du coloris et la grâce du pinceau.
Parmi les personnes qui se rappellent le tableau de
Saint-Etienne, sur lequel M. Abel partagea le prix au
dernier salon , quelques-unes ont voulu comparer les
deux ouvrages , et semblent préférer le Saint-Etienne (1).
Sans doute il importe peu de savoir lequel des deux a
la supériorité; mais, si notre opinion particulière pou-
vait être de quelque poids, nous n’hésiterions pas à donner
la préférence au dernier tableau : il est d’un plus grand
goût de dessin et d’ajustement; les caractères sont plus
prosondément exprimés, l’exécution est plus large, l’efset
plus harmonieux.
Ce tableau a été commandé par M. le Préfet de la Seine
pour l’église de Notre-Dame.
(1) Annales duMusée, salon de 1817, pi. 49, pag. 73.