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Planche 4.e — Les Adieux d’Hector et d’Andrarnaque ;
tableau de M. Trezel.
[ Hauteur, 10 pieds ; largeur, 9 pieds. ]
Hector est près de se séparer des objets les pins chers
à son cœur: après avoir embrassé son sils, qu’effraie
l’éclat de l’airain et de l’aigrette qui ssotte au-dessus de
son casque, il invoque les dieux, s’éloigne d’Andro-
maque, et l’invite à ne pas se livrer à de trop amères
douleurs.
Cette scène , que les artistes se sont plu de tout temps
à retracer , est une des plus nobles et des plus tou-
chantes que la peinture ait empruntées à la poésie.
M. Trézel paraît n’avoir épargné ni son temps ni ses soins
pour la bien rendre; mais, en cherchant la grâce et la
noblesse des formes, il ne s’est pas garanti du désaut que
l’on pardonne le moins dans les productions de l’art, le
manque de chaleur et de nerf. Ce vice se fait sentir dans
la disposition du sujet, dans l’attitude et jusque dans
les traits de ses personnages ; on pourrait ajouter, dans le
fini minutieux des détails. Les conceptions du peintre
n’excitent l’attendrissement, l’admiration ou la surprise,
que lorsqu’une touche mâle et nerveuse y a répandu le
mouvement et la vie.
Ce tableau a été commandé par son Exc. le Ministre
de l’intérieur.
S
Planche 4.e — Les Adieux d’Hector et d’Andrarnaque ;
tableau de M. Trezel.
[ Hauteur, 10 pieds ; largeur, 9 pieds. ]
Hector est près de se séparer des objets les pins chers
à son cœur: après avoir embrassé son sils, qu’effraie
l’éclat de l’airain et de l’aigrette qui ssotte au-dessus de
son casque, il invoque les dieux, s’éloigne d’Andro-
maque, et l’invite à ne pas se livrer à de trop amères
douleurs.
Cette scène , que les artistes se sont plu de tout temps
à retracer , est une des plus nobles et des plus tou-
chantes que la peinture ait empruntées à la poésie.
M. Trézel paraît n’avoir épargné ni son temps ni ses soins
pour la bien rendre; mais, en cherchant la grâce et la
noblesse des formes, il ne s’est pas garanti du désaut que
l’on pardonne le moins dans les productions de l’art, le
manque de chaleur et de nerf. Ce vice se fait sentir dans
la disposition du sujet, dans l’attitude et jusque dans
les traits de ses personnages ; on pourrait ajouter, dans le
fini minutieux des détails. Les conceptions du peintre
n’excitent l’attendrissement, l’admiration ou la surprise,
que lorsqu’une touche mâle et nerveuse y a répandu le
mouvement et la vie.
Ce tableau a été commandé par son Exc. le Ministre
de l’intérieur.
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