Planche 44.e— Le Christ mis au tombeau; tableau de
M. Degeorge.
[Hauteur, 15 pieds; largeur, 10 pieds.]
Jésus venait d’expirer sur la croix, lorsqu’un de ses
disciples, Joseph d’Arimathie, alla demander son corps
à Pilate, qui lui permit de l’enlever. Aide" dç Nicodème,
qui avait apporte" des parfums pour embaumer le corps
du divin Sauveur, il le détaché de la croix, l’enveloppe
dans un linceul, et le met dans un sépulcre qu’il avait
fait creuser dans le roc. La mère de Notre-Seigneur,
S. Joseph, MarieMagdelène, et Marie mère de Jacques,
accompagnent le corps de Jésus jusqu’au lieu de sa sé-
pulture.
Les ligures de ce tableau excèdent de beaucoup la
grandeur naturelle. Place" à la hauteur convenable, il
pourra neanmoins se trouver réduit à de justes pro-
portions. C’est un point essentiel, que les artistes ne de-
vraient jamais négliger; ils éviteraient un inconvénient
très-grave, celui de faire leurs ligures ou trop grandes
ou trop petites.
M. Degeorge a peint ce sujet pour l’église de Saint-
Jacques du Haut-Pas. Les masses en sont largement
disposées, et les lumières bien entendues. Le dessin ,
quoiqu’un peu rond, rappelle, sous quelques rapports,
le style noble et soutenu de l’école des Carraches. Le ca-
ractère des têtes s’en rapprocherait également, s’il était
plus fortement exprimé. Au surplus, M. Degeorge, à son
début, se montre exempt d’affectation et de manière : il pa-
raît rechercher ce goût toui-à-la-fois simple et élevé dont
M. Degeorge.
[Hauteur, 15 pieds; largeur, 10 pieds.]
Jésus venait d’expirer sur la croix, lorsqu’un de ses
disciples, Joseph d’Arimathie, alla demander son corps
à Pilate, qui lui permit de l’enlever. Aide" dç Nicodème,
qui avait apporte" des parfums pour embaumer le corps
du divin Sauveur, il le détaché de la croix, l’enveloppe
dans un linceul, et le met dans un sépulcre qu’il avait
fait creuser dans le roc. La mère de Notre-Seigneur,
S. Joseph, MarieMagdelène, et Marie mère de Jacques,
accompagnent le corps de Jésus jusqu’au lieu de sa sé-
pulture.
Les ligures de ce tableau excèdent de beaucoup la
grandeur naturelle. Place" à la hauteur convenable, il
pourra neanmoins se trouver réduit à de justes pro-
portions. C’est un point essentiel, que les artistes ne de-
vraient jamais négliger; ils éviteraient un inconvénient
très-grave, celui de faire leurs ligures ou trop grandes
ou trop petites.
M. Degeorge a peint ce sujet pour l’église de Saint-
Jacques du Haut-Pas. Les masses en sont largement
disposées, et les lumières bien entendues. Le dessin ,
quoiqu’un peu rond, rappelle, sous quelques rapports,
le style noble et soutenu de l’école des Carraches. Le ca-
ractère des têtes s’en rapprocherait également, s’il était
plus fortement exprimé. Au surplus, M. Degeorge, à son
début, se montre exempt d’affectation et de manière : il pa-
raît rechercher ce goût toui-à-la-fois simple et élevé dont