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Planche 1.re et 2.e - Planche 71.e et 72.e [inkl. Tafelbeschreibung]
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avait toujours les yeux sur sa mère, et sVlançait forte-
ment de son cote; il égratignait le visage du gouver-
neur , et lui donnait des coups de pied dans l’estomac ; et
lorsque sa mère, au milieu des tourmens , s’écriait,
Je suis chrétienne, il redisait aussitôt : Je suis chrétien.
Le juge, hors de lui-même, le prit par un pied et le jeta
par terre : l’enfant tomba sur les marches du tribunal,
eut la tête brisée, et mourut baigné dans son sang.
Julitte remercia Dieu d’avoir accordé à son fils la
couronne du martyre. La joie qu’elle témoignait aug-
menta encore la fureur du juge ; il lui sit déchirer les côtés
avec des ongles de fer, et commanda qu’on lui versât
sur les pieds de la poix fondue. Enfin, voyant qu’elle per-
sistait dans sa résolution, il la condamna à perdre la
tête. II ordonna de plus que le corps de Julitte et celui
de son sils fussent portés au lieu où l’on mettait les ca-
davres des malfaiteurs. Le remords et la confusion qu’il
éprouvait à l’occasion du crime qu’il avait commis en
faisant périr un enfant de trois ans, l’avaient rendu
semblable à une bête féroce , qui ne suit que la fougue
d’une aveugle impétuosité. Cet événement eut lieu l’an
304 ou 305 de l’ère chrétienne.
Ce tableau, d’une dimension considérable, dans le-
quel il y a quelques parties bien rendues et quelques
autres moins heureusement étudiées, se recommande
par une belle masse de composition, par une disposi-
tion exempte d’affectation et de manière , et par un aspect
imposant. De légères réminiscences attestent que le
peintre s’est nourri des principes de l’école italienne, et
qu’il a considéré avec une attention particulière les pro-
ductions de l’école des Carraches. La tête de S.tc Julitte
est fort belle, parfaitement modelée et d’une expression
avait toujours les yeux sur sa mère, et sVlançait forte-
ment de son cote; il égratignait le visage du gouver-
neur , et lui donnait des coups de pied dans l’estomac ; et
lorsque sa mère, au milieu des tourmens , s’écriait,
Je suis chrétienne, il redisait aussitôt : Je suis chrétien.
Le juge, hors de lui-même, le prit par un pied et le jeta
par terre : l’enfant tomba sur les marches du tribunal,
eut la tête brisée, et mourut baigné dans son sang.
Julitte remercia Dieu d’avoir accordé à son fils la
couronne du martyre. La joie qu’elle témoignait aug-
menta encore la fureur du juge ; il lui sit déchirer les côtés
avec des ongles de fer, et commanda qu’on lui versât
sur les pieds de la poix fondue. Enfin, voyant qu’elle per-
sistait dans sa résolution, il la condamna à perdre la
tête. II ordonna de plus que le corps de Julitte et celui
de son sils fussent portés au lieu où l’on mettait les ca-
davres des malfaiteurs. Le remords et la confusion qu’il
éprouvait à l’occasion du crime qu’il avait commis en
faisant périr un enfant de trois ans, l’avaient rendu
semblable à une bête féroce , qui ne suit que la fougue
d’une aveugle impétuosité. Cet événement eut lieu l’an
304 ou 305 de l’ère chrétienne.
Ce tableau, d’une dimension considérable, dans le-
quel il y a quelques parties bien rendues et quelques
autres moins heureusement étudiées, se recommande
par une belle masse de composition, par une disposi-
tion exempte d’affectation et de manière , et par un aspect
imposant. De légères réminiscences attestent que le
peintre s’est nourri des principes de l’école italienne, et
qu’il a considéré avec une attention particulière les pro-
ductions de l’école des Carraches. La tête de S.tc Julitte
est fort belle, parfaitement modelée et d’une expression