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Planche 1.re et 2.e - Planche 72.e et dernière [inkl. Tafelbeschreibung]
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unir Pygmalion et Galatée. Le petit dieu paraît comme
enveloppe dans une atmosphère lumineuse. De sa blonde
chevelure sortent plusieurs rayons, dont l’éclat prolongé
se confond avec l’espèce de nuage que forme, derrière
le groupe, la fumée de l’encens. Déjà le sang circule dans
les veines de Galatee ; ses joues sont colorées d’un vif
incarnat; ses pieds seuls ont encore la teinte etl’insensi-
Gilite du marbre dont elle a été formée. Pygmalion , ému
tout-à-Ia-fois de surprise, d’admiration et d’amour, mais
craignant d’être abusé par le témoignage même de ses
yeux, contemple avec autant de réserve que de ravisse-
ment l’esfet du prodige qui met le comble à ses désirs.
Ce programme, tel que l’artiste parait l’avoir conçu,
pouvait fournir à la poésie une suite d’images gracieuses ,
dont quelques-unes auraient l’attrait de la nouveauté; mais
la disposition en est un peu chargée d’idées accessoires,
et, par cette raison , elle est moins favorable à la pein-
ture. L’art n’a pas de moyens d’imitation assez puissans
pour rendre d’une manière satisfaisante ces rayons, cette
explosion lumineuse, électrique, dont M. Girodet paraît
avoir fait le principal ressort de sa composition, et qui,
loin d’en augmenter l’intérêt, ne fait que l’asfaiblir, en
détournant de l’objet essentiel l’attention du spectateur.
Cet effet de lumière, purement fantastique, lors même
qu’il eut été possible de lui donner un air de vérité, n’eut
osfert que le mérite de la difficulté vaincue, mérite dont
le public tient généralement peu de compte , quand il n’en
résulte pas une beauté réelle. La statue vient de s’animer,
voilà le sujet du tableau. Le spectateur ne demande pas
par quels moyens surnaturels Vénus a manisesté sa puis-
sance ; moyens dont aucune supposition n’est admis-
sible : ce qu’il veut voir, c’est cette belle nymphe, sortie
unir Pygmalion et Galatée. Le petit dieu paraît comme
enveloppe dans une atmosphère lumineuse. De sa blonde
chevelure sortent plusieurs rayons, dont l’éclat prolongé
se confond avec l’espèce de nuage que forme, derrière
le groupe, la fumée de l’encens. Déjà le sang circule dans
les veines de Galatee ; ses joues sont colorées d’un vif
incarnat; ses pieds seuls ont encore la teinte etl’insensi-
Gilite du marbre dont elle a été formée. Pygmalion , ému
tout-à-Ia-fois de surprise, d’admiration et d’amour, mais
craignant d’être abusé par le témoignage même de ses
yeux, contemple avec autant de réserve que de ravisse-
ment l’esfet du prodige qui met le comble à ses désirs.
Ce programme, tel que l’artiste parait l’avoir conçu,
pouvait fournir à la poésie une suite d’images gracieuses ,
dont quelques-unes auraient l’attrait de la nouveauté; mais
la disposition en est un peu chargée d’idées accessoires,
et, par cette raison , elle est moins favorable à la pein-
ture. L’art n’a pas de moyens d’imitation assez puissans
pour rendre d’une manière satisfaisante ces rayons, cette
explosion lumineuse, électrique, dont M. Girodet paraît
avoir fait le principal ressort de sa composition, et qui,
loin d’en augmenter l’intérêt, ne fait que l’asfaiblir, en
détournant de l’objet essentiel l’attention du spectateur.
Cet effet de lumière, purement fantastique, lors même
qu’il eut été possible de lui donner un air de vérité, n’eut
osfert que le mérite de la difficulté vaincue, mérite dont
le public tient généralement peu de compte , quand il n’en
résulte pas une beauté réelle. La statue vient de s’animer,
voilà le sujet du tableau. Le spectateur ne demande pas
par quels moyens surnaturels Vénus a manisesté sa puis-
sance ; moyens dont aucune supposition n’est admis-
sible : ce qu’il veut voir, c’est cette belle nymphe, sortie