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Musée et l'Ecole Moderne des Beaux-Arts <Paris> [Hrsg.]
Annales du Musée et de l'Ecole Moderne des Beaux-Arts / Salon: Salon de 1819 — 1820

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Planche 1.re et 2.e - Planche 72.e et dernière [inkl. Tafelbeschreibung]
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https://doi.org/10.11588/diglit.26454#0086
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une ou deux figures ; mais ces figures sont si petites
proportionnement au cadre, elles y sont ossertes d’une
manière si secondaire, qu’on voit bien qu’elles n’en sont
que l’accessoire, et que l’architecture en est véritable-
ment le sujet : aussi ces personnages se font à peine
remarquer; et, dès qu’on tes a aperçus, on ies néglige
pour examiner le fond du tableau, dont l’effet est assez
pittoresque : le ton en est suave, argentin, harmonieux.
M. Bouton s’est fait une réputation dans ce genre de
peinture : il avait même atteint, dès son début, le degré
de talent nécessaire pour s’y distinguer; ce qui arrive
assez ordinairement dans des compositions semblables,
où l’on n’exige qu’une perspective exacte, la vérité du
ton local, et des details soignés. Presque toujours le pre-
mier tableau d’un peintre de ruines est son meilleur ou-
vrage, parce qu’alors il se borne à imiter les objets qu’il
a sous les yeux, et travaille, comme on dit, en cons-
cience : il devient ensuite moins scrupuleux, et il finit
souvent par peindre de réminiscence et de caprice. Les
deux premiers tableaux de M. Bouton, dont l’un repré-
sente une salle des Petits-Augustins, et l’autre les Thermes
de Julien, sont sans contredit ce qu’il a fait de mieux;
dans les autres il s’est montré non moins habile, mais
beaucoup moins vrai et moins naïf. Le monument go-
thique dont nous donnons la gravure, n’a point l’air
d’avoir été dégradé ou plutôt rongé par le temps; ces
cassures, ces mutilations, sont franches et à vive arête:
on croit voir un monument tout fraîchement ruiné à
coups de marteau , tel qu’on en rencontre quelquefois
dans nos jardins pittoresques.
 
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