s 8 8 Les Amours aEurnene 3
à jouir , & qui lui avoir tant coa«
té. L’excez de Ton bonheur ren*
doit Ta peine plus cruelle j il lui
sembloit n’avoir goûté les plailîrs »
les plus tendres d’un Amour si par-
fait , de n'avoir sait une conquê-
te Ci digne d’envie , que pour
mieux en resisentir la secsible perte.
Quand il se croyait malheureux , il
vouloir mourir : la mort lui pa-
roilloit douce en cet état y mais
comment auroit-il pû se resoudre à
quitter une vie que sa victoire ren-
doit Ci fortunée. Flora ma belle
Prince (Te s’écrioit - il ! Vous allez
passer entre les bras d’un autre y
d’un Epoux severe qui me dépen-
dra de vous voir- Heias I il ne
me sera plus permis de m’appro-
cher de vous ; je né verrai plus
vos yeux ! Toutes vos beautez ne
seront plus pour moi. Croyez vous»
ô divine Flora / que je puüTe sur-
vivre à ce malheur cruel » & ce
coup invincible ne m’accablera-t’il
pas \
Jamais Eumene ne crût sa perte
$1 certaine , & jamais il se la sen-
à jouir , & qui lui avoir tant coa«
té. L’excez de Ton bonheur ren*
doit Ta peine plus cruelle j il lui
sembloit n’avoir goûté les plailîrs »
les plus tendres d’un Amour si par-
fait , de n'avoir sait une conquê-
te Ci digne d’envie , que pour
mieux en resisentir la secsible perte.
Quand il se croyait malheureux , il
vouloir mourir : la mort lui pa-
roilloit douce en cet état y mais
comment auroit-il pû se resoudre à
quitter une vie que sa victoire ren-
doit Ci fortunée. Flora ma belle
Prince (Te s’écrioit - il ! Vous allez
passer entre les bras d’un autre y
d’un Epoux severe qui me dépen-
dra de vous voir- Heias I il ne
me sera plus permis de m’appro-
cher de vous ; je né verrai plus
vos yeux ! Toutes vos beautez ne
seront plus pour moi. Croyez vous»
ô divine Flora / que je puüTe sur-
vivre à ce malheur cruel » & ce
coup invincible ne m’accablera-t’il
pas \
Jamais Eumene ne crût sa perte
$1 certaine , & jamais il se la sen-