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voyoit à dîmes , ni Pline qui n' oublie rien de ce
qui eft merveilleux , ni Tacite et Suétone qui par-
lent plus cT une fois de Cumes et des oracles de
la Sibylle , ne font pas la moindre mention d'un
tel monument , on adoptera fans peine le fenti-
ment de Mr. Ignarra (M), qui regarde cette opinion
comme une îirfpofture accréditée peu de temps
avant les Antonins fous lesquels vécurent S. Juftin
et Paulanias . Ce que Pétrone met dans la bouche
de l'emphatique Trimakion , eft conforme a cette
opinion Ql): Nam Sibyllam quidem Cumis ego ipfe
oculis meis vidi in ampulla pendere , & cum illi
pueri dicerent , Sibylla ri ÔiAe/s ( quid vis ) , re~
spondebat Ma iftftfew» ( mori volo ): car fuivant
T opinion la plus probable Fetrone vécut dans
la même époque que les deux Grecs dont nous
venons de parler , c' eft-à-dire fous les Anto-
nins . On voit d'ailleurs clairement par fon récit
que fi l'anecdote des cendres qui partaient n'étoit
point une exagération mile dans la bouche de
Trimakion, c'étoit au moins une impofture pué-
rile fondée peut-être fur le petit jeu d'un écho
qui répétoit le mot Oî\ets à peu-près comme Ss\u .
H 4 §. V.
(JiK) In Palejl. Neap. p. £4.
(m) P. 182.
voyoit à dîmes , ni Pline qui n' oublie rien de ce
qui eft merveilleux , ni Tacite et Suétone qui par-
lent plus cT une fois de Cumes et des oracles de
la Sibylle , ne font pas la moindre mention d'un
tel monument , on adoptera fans peine le fenti-
ment de Mr. Ignarra (M), qui regarde cette opinion
comme une îirfpofture accréditée peu de temps
avant les Antonins fous lesquels vécurent S. Juftin
et Paulanias . Ce que Pétrone met dans la bouche
de l'emphatique Trimakion , eft conforme a cette
opinion Ql): Nam Sibyllam quidem Cumis ego ipfe
oculis meis vidi in ampulla pendere , & cum illi
pueri dicerent , Sibylla ri ÔiAe/s ( quid vis ) , re~
spondebat Ma iftftfew» ( mori volo ): car fuivant
T opinion la plus probable Fetrone vécut dans
la même époque que les deux Grecs dont nous
venons de parler , c' eft-à-dire fous les Anto-
nins . On voit d'ailleurs clairement par fon récit
que fi l'anecdote des cendres qui partaient n'étoit
point une exagération mile dans la bouche de
Trimakion, c'étoit au moins une impofture pué-
rile fondée peut-être fur le petit jeu d'un écho
qui répétoit le mot Oî\ets à peu-près comme Ss\u .
H 4 §. V.
(JiK) In Palejl. Neap. p. £4.
(m) P. 182.