svrleBêau. ÿ
par sa nouveauté, par sa difficulté
rnême , qui doit être à l’égard des
bons cfprits plutôt un attrait pour
piquer leur attention, qu’unobstacle
pour la rebuter ? Je commence par
répondre à la premiere question,
qui est le fondement des deux autres.
N’est-ce pas d’abord un étrange
paradoxe , que le beau, dont il sem«
ble que la nature est de pouvoir tou-
jours croître dans les objets créés ,
puisse être susceptible du trop ? C’est-
à-dire , qu’un objet puisse avoir un
excès d’agrémens qui le disgracie,
déplaire par trop de charmes , ô£
par conséquent devenir laid en quel-
que sorte à force d’être beau. Voilà
certainement une contradiôion bien
apparente. Ilfàut la faire disparoître
pour en tirer le vrai qu’elle nous
cache.
Dans les Discours sur le beau.
par sa nouveauté, par sa difficulté
rnême , qui doit être à l’égard des
bons cfprits plutôt un attrait pour
piquer leur attention, qu’unobstacle
pour la rebuter ? Je commence par
répondre à la premiere question,
qui est le fondement des deux autres.
N’est-ce pas d’abord un étrange
paradoxe , que le beau, dont il sem«
ble que la nature est de pouvoir tou-
jours croître dans les objets créés ,
puisse être susceptible du trop ? C’est-
à-dire , qu’un objet puisse avoir un
excès d’agrémens qui le disgracie,
déplaire par trop de charmes , ô£
par conséquent devenir laid en quel-
que sorte à force d’être beau. Voilà
certainement une contradiôion bien
apparente. Ilfàut la faire disparoître
pour en tirer le vrai qu’elle nous
cache.
Dans les Discours sur le beau.