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https://doi.org/10.11588/diglit.28207#0039
S U R L E B E A V.
îanature, se recriera contre cette
profusion ambitieuse de beautés har"
moniques. Voilà pour le beau mu~
ücal.
Que si dans les beautés, quifrap-
pent nos sens, continue notre Ora»
teur Philosophe , + le dégoût efi; si
proche des plus grands plaisirs, bien
moins doit-on s’étonner , que la mê-
me chose arrive dans les pieces d’es-
prit. Un Discours, par exemple , ou
un Poëme d’ailleurs bien ordonné,
bien conduit, élégant, net, orné des
plus belles conleurs de l’éloquence
ou de la poësie, mais qui l’eu par-
tout trop également, & sans inter-
mption, ne soutient pas longtems
îa premiere satisfaftion qu’il nous
avoit donné. Nous sentons qu’il
nous fatigue à force de se faire ad-
mirer. L’admiration est une sîtuatio»
* Ibid, n. 10s.
€ iva
îanature, se recriera contre cette
profusion ambitieuse de beautés har"
moniques. Voilà pour le beau mu~
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Que si dans les beautés, quifrap-
pent nos sens, continue notre Ora»
teur Philosophe , + le dégoût efi; si
proche des plus grands plaisirs, bien
moins doit-on s’étonner , que la mê-
me chose arrive dans les pieces d’es-
prit. Un Discours, par exemple , ou
un Poëme d’ailleurs bien ordonné,
bien conduit, élégant, net, orné des
plus belles conleurs de l’éloquence
ou de la poësie, mais qui l’eu par-
tout trop également, & sans inter-
mption, ne soutient pas longtems
îa premiere satisfaftion qu’il nous
avoit donné. Nous sentons qu’il
nous fatigue à force de se faire ad-
mirer. L’admiration est une sîtuatio»
* Ibid, n. 10s.
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