M° E s s A i
sévérité du Portique, & tantôt pour
la mollesse d’Epicure. Témoin Ho-
race dans ses Odes : il y passe con-
tinuellement, ou plutôt, il y voltige
sans cesse de l’une à l’autre , comme
un papillon du ParnalTe.
Mais pour nous rapprocher de
notre siecle , nous avons nn illufire
Poëte François, qui me paroît plus
propre que les anciens , à mon des,
sein , d’expliquer par des faits l’état
de la question : c’est le grand Cor-
neille. Voici comme il explique l’a-
mour pur de Zénon, par la bou-
che d’un de ses Aûeurs ; je ne me
souviens plus dans quelle piece :
Le véritable amour n’est jamais mercénaire ;
Jamais il n’est louillé de Peipoir du làlaire ;
II ne veut que servir , & n’a nul intérêt
Qui ne cede à celui de l’objet qui lui plaît.
II ne réussît pas moins bien à ex-
primer l’amour intéresse d’Épicure
sévérité du Portique, & tantôt pour
la mollesse d’Epicure. Témoin Ho-
race dans ses Odes : il y passe con-
tinuellement, ou plutôt, il y voltige
sans cesse de l’une à l’autre , comme
un papillon du ParnalTe.
Mais pour nous rapprocher de
notre siecle , nous avons nn illufire
Poëte François, qui me paroît plus
propre que les anciens , à mon des,
sein , d’expliquer par des faits l’état
de la question : c’est le grand Cor-
neille. Voici comme il explique l’a-
mour pur de Zénon, par la bou-
che d’un de ses Aûeurs ; je ne me
souviens plus dans quelle piece :
Le véritable amour n’est jamais mercénaire ;
Jamais il n’est louillé de Peipoir du làlaire ;
II ne veut que servir , & n’a nul intérêt
Qui ne cede à celui de l’objet qui lui plaît.
II ne réussît pas moins bien à ex-
primer l’amour intéresse d’Épicure