DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.1561#0006
A TRESILLVSTRE ET TRES-
VERTVEVSE PRINCESSE CATHERINE DE
M E D 1 C T S, R O Y N E. M li R I! D V R O Y.
ame, Apres qu'il ' a pieu à Dieu nous enuoyer par
vofire moyen vue paix tant neceiîaire & desiree de
tous, i'ay pensé ne pouuoir mieulx à propos mettre en
lumière ce premier Liure des Bastimens exquis de ce
Royaume : esperans que nos pauures François (es yeux
& entendemens desquels ne se presente maintenant
autre chose que desolations, ruines & saccagemens, que
nous ont apporté les guerres pariées) prendront, peuk
estre, en respirant, quelque plaiiîr & contentement, à
contempler icy vne partie des plus beaux & excellens édisices, dont la
France est encores pour le iourd'huy enrichie. Ce qu'ayant fait de quinze
Bastimens tant seulement, pour m'auoir semblé iurte la gross'eur d'vn premier
volume, ie l'enuoye soubs la saiteur de vostre nom : auec promeïse,
si Dieu me preste vie & santé, de faire bien tost sortir le sécond, voire le
tiers, û tant est que trouuiez bon ce commencement, & approuuiez ces
miens labeurs, comme auez daigné iusques icy. Protestant, Madame, h' d'iceux
il en peult venir à la France quelque honneur, contentement ou profit, qu'il
vous doibt tout estre attribué, n'ayant entreprins ce long & pénible ouurage,
que suyuant vostre commandement, & poursuyui que par vostre libéralité.
Ce pendant,
Madame , le prie le Seigneur Dieu vous faire la grâce de pouuoir
longuement, & en santé, iouir du fruicT: & contentement d'vne bonne paix,
ensemble de l'accompHHement de vos ("ainéts deiirs.
De voslre Maiesté le tres-humble & trel-obeiilknt
leruiteur IACQV ES Androvet
o v C E RC E AV.