DOI issue:
Annales de la régéneration politique de la Monarchie Francoise Nro. I
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.22545#0023
— i9 —
posa les peuples , comme on lancerait une
meute. y ) „
Tout le monde csnnoit les desastres de la France
sous la Régence du Duc d'Orléans. On a pû lui
faire tort en l'acculant d'avoir profité des malheurs
causés par le fameux systeme de Laws ; Mais on
a un bien plus grand tort en lui prêtant les gran-
des qualités de son auguste Aïeul Henri IV.
Nous ne dirons rien du liècle de Louis XV.
Nous nous bornons à observer seujement , que a
bien que les Fabricants de Lyon & les Créateurs &
Créatrices de charmes à Paris aient tiré des souî-
mes immenses de l'étranger pendant ce long regwe,
la misère du peuple & l'epuisement des Finances
n'en allèrent pas moins en augmentant : l'une par
l'inégalité des impositions & l'autre par les guer-
res , & peut être plus encore par la cupidité insa-
tiable des Favorits des deux sexes, gouffres , qui
engloutirent tout le produit le l'industrie nationale.
Cependant le mal qui consumma le Royaume,
étoit encore dans les premières années du règne de
Louis XVI. ailes caché pour n'être soupçonné que
par la partie la plus sensée des Etrangers. Nos il-
iustres voyageurs en France n'en rélevèrent pas
moins à leur retour la magnificence de la Cour ÔC
l'opulence de la Capitale, les délices des petits sou-
B 2 pers
* ) La France libre. Par M. Desmoulins, Avocît
au Parlement de Paris ■& Electeur du Bailliag* it-
Vermandois.
posa les peuples , comme on lancerait une
meute. y ) „
Tout le monde csnnoit les desastres de la France
sous la Régence du Duc d'Orléans. On a pû lui
faire tort en l'acculant d'avoir profité des malheurs
causés par le fameux systeme de Laws ; Mais on
a un bien plus grand tort en lui prêtant les gran-
des qualités de son auguste Aïeul Henri IV.
Nous ne dirons rien du liècle de Louis XV.
Nous nous bornons à observer seujement , que a
bien que les Fabricants de Lyon & les Créateurs &
Créatrices de charmes à Paris aient tiré des souî-
mes immenses de l'étranger pendant ce long regwe,
la misère du peuple & l'epuisement des Finances
n'en allèrent pas moins en augmentant : l'une par
l'inégalité des impositions & l'autre par les guer-
res , & peut être plus encore par la cupidité insa-
tiable des Favorits des deux sexes, gouffres , qui
engloutirent tout le produit le l'industrie nationale.
Cependant le mal qui consumma le Royaume,
étoit encore dans les premières années du règne de
Louis XVI. ailes caché pour n'être soupçonné que
par la partie la plus sensée des Etrangers. Nos il-
iustres voyageurs en France n'en rélevèrent pas
moins à leur retour la magnificence de la Cour ÔC
l'opulence de la Capitale, les délices des petits sou-
B 2 pers
* ) La France libre. Par M. Desmoulins, Avocît
au Parlement de Paris ■& Electeur du Bailliag* it-
Vermandois.