— LXXI —
sées, je rappellerai en peu de mots â Votre Mejesté
les differens motifs qui peuvent éclairer sa décision.
Et d'abord Ton cite contre l'admissioii régulière
du Tiers'Etat dans un nombre égal aux deux pre-
miers Ordres réunis , l'exemple de JÔr^ , & de
plulieurs tenues d'Etats précédais : les Lettres de
convocation portoient un de chaque Ordre.
On représente que si Votre Majesté se croyoit
en droit de changer cet ordre de choses , on ne
sauroit déterminer la mesure des altérations que le
Souverain pourroit apporter aux diverses parties
constitutives des Etats - Généraux.
Votre Majesté ayant assemblé les Notables de
Ton Royaume, & leur ayant demandé leurs avis,
trouveroit sûrement une sorte de satisfa&ion & de
convenance à suivre l'opinion qu'ils ont adoptée à
ja grande pluralité des voix ; il seroit agréable à
Votre Majesté de pouvoir donner une marque de
déférence à une Asfemblée composée de personne*
recoinmandables à tant de titres , & qui , en dis-
cutant les questionssoumises à leur examen, sesont
livrées avec zèle &sincérité à la recherche du point
de décislon le plus juste & le plus conforme au bien
de l'Etat.
L'on ajoute qu'en ne ménageant pas les droits
ou les prétentions des deux premiers Ordres, l'on
contrarie les anciens principes du Gouvernement
françois, & l'on blelTe en quelque manière l'esprit
de la Monarchie.
«4 On
sées, je rappellerai en peu de mots â Votre Mejesté
les differens motifs qui peuvent éclairer sa décision.
Et d'abord Ton cite contre l'admissioii régulière
du Tiers'Etat dans un nombre égal aux deux pre-
miers Ordres réunis , l'exemple de JÔr^ , & de
plulieurs tenues d'Etats précédais : les Lettres de
convocation portoient un de chaque Ordre.
On représente que si Votre Majesté se croyoit
en droit de changer cet ordre de choses , on ne
sauroit déterminer la mesure des altérations que le
Souverain pourroit apporter aux diverses parties
constitutives des Etats - Généraux.
Votre Majesté ayant assemblé les Notables de
Ton Royaume, & leur ayant demandé leurs avis,
trouveroit sûrement une sorte de satisfa&ion & de
convenance à suivre l'opinion qu'ils ont adoptée à
ja grande pluralité des voix ; il seroit agréable à
Votre Majesté de pouvoir donner une marque de
déférence à une Asfemblée composée de personne*
recoinmandables à tant de titres , & qui , en dis-
cutant les questionssoumises à leur examen, sesont
livrées avec zèle &sincérité à la recherche du point
de décislon le plus juste & le plus conforme au bien
de l'Etat.
L'on ajoute qu'en ne ménageant pas les droits
ou les prétentions des deux premiers Ordres, l'on
contrarie les anciens principes du Gouvernement
françois, & l'on blelTe en quelque manière l'esprit
de la Monarchie.
«4 On