— LXXIX —
de reeonnoissance de la part du Tiers-Etat , & le
nombre de ces hommages sera pour e,ux un tribut
d'autant plus glorieux & plus éclatant. Cependant,
lors même qu'ils ne subsisteroit aucune inégalité
dans la répartition des impôts , il y auroit «ncore
de la convenance à donner au Tiers-Etat une re-
présentation nombreuse , puisqu'il importeroit que
la .sagesse des délibérations des Etats-Généraux ,
que la bonté & la jultice du Souverain, rassent an-
noncées & expliquées dans tout le Royaume par
une diversité d'interprètes & de garans , suffisar.te
pour éclairer & pour affermir la confiance de vingt-
quatre millions d'hommes.
On place encore ici une réflexion : la défaveur
auprès des deux premiers Ordres peut perdre faci-
lement un Minilire. Les mécontentemens du troî-
sième n'. nt pas cette puisiance, mais ils affoiblis-
sent quelquefois l'amour public pour lapersonne du
Souverain.
Enfin le vœu du Tiers-Etat, quand il estuna-
nime , quand il elt conforme aux principes géné-
raux d'équité, s'appellera toujours le vœu national;
le tems le consacrera , le jugement de l'Europe
i'encouragera, & le Souverain ne peut que régler
dans sa justice ou avancer dans sa sagelTe ce que
les circonslances & les opinions doivent amener
d'elles mêmes.
Votre Majesté qui a lu atrentivement tous les
écrits remarquables publié? sur la que lion sourni se à
ion
de reeonnoissance de la part du Tiers-Etat , & le
nombre de ces hommages sera pour e,ux un tribut
d'autant plus glorieux & plus éclatant. Cependant,
lors même qu'ils ne subsisteroit aucune inégalité
dans la répartition des impôts , il y auroit «ncore
de la convenance à donner au Tiers-Etat une re-
présentation nombreuse , puisqu'il importeroit que
la .sagesse des délibérations des Etats-Généraux ,
que la bonté & la jultice du Souverain, rassent an-
noncées & expliquées dans tout le Royaume par
une diversité d'interprètes & de garans , suffisar.te
pour éclairer & pour affermir la confiance de vingt-
quatre millions d'hommes.
On place encore ici une réflexion : la défaveur
auprès des deux premiers Ordres peut perdre faci-
lement un Minilire. Les mécontentemens du troî-
sième n'. nt pas cette puisiance, mais ils affoiblis-
sent quelquefois l'amour public pour lapersonne du
Souverain.
Enfin le vœu du Tiers-Etat, quand il estuna-
nime , quand il elt conforme aux principes géné-
raux d'équité, s'appellera toujours le vœu national;
le tems le consacrera , le jugement de l'Europe
i'encouragera, & le Souverain ne peut que régler
dans sa justice ou avancer dans sa sagelTe ce que
les circonslances & les opinions doivent amener
d'elles mêmes.
Votre Majesté qui a lu atrentivement tous les
écrits remarquables publié? sur la que lion sourni se à
ion