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Annuaire de la Société Archéologique de la Province de Constantine — 1.1853

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Notice sur les vestiges de l'occupation romaine dans le cercle de Philippeville
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https://doi.org/10.11588/diglit.13589#0038
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— .14 —

étaient fortement inclinés. Cette inclinaison peut être attribuée
à un mouvement de la roche qui surplombait fortement, et
du pied de laquelle jaillissait un filet d'eau au milieu d'un
bouquet de hautes broussailles.

Vers l'extrémité Nord de l'isthme, la voie disparaissait sur
une longueur de deux à trois cents pas pour reparaître plus bas
au milieu des touffes de dis (arundo festucaïdes, Desfontaines)
et des broussailles : mais là elle devenait méconnaissable.
Plus de traces d'empierrement, et cette route qui jusque là
avait marché si fièrement droit au but, dédaignant les vallées,
et sans souci des ravins et des pentes, s'assouplissait tout-à-
coup, et décrivait une suite de lacets taillés dans le roc et
d'une pente raide encore, mais pourtant bien praticable à nos
charrois. C'est par là que la première voiture française, la
calèche du Maréchal Valée, put descendre du Kantours dans
la vallée profonde de l'O.-Saïd (Oued-Enneça ou Ença.)

Du pied des lacets jusqu'aux Toumiet ( les jumelés), la
voie était pour ainsi dire intacte. Elle suivait la ligne du faîte
fortement incliné du contrefort le plus allongé et le plus doux
qui la conduisait jusqu'au confluent de l'O.-Saïd avec un gros
ravin bordant à l'Ouest la position des Toumiet. Cette position,
où fut établi le camp des travailleurs, en septembre 1838, était
un petit plateau vert, escarpé au Nord-Ouest, au Sud-Ouest et
au Nord-Est, par le ravin dont nous venons de parler et
par l'O.-Toumiet. Une pente douce, couverte de broussailles,
descendait de la quatrième face à l'O.-Saïd. 11 y a eu là une
bourgade romaine de quelque importance peut-être par son
étendue, mais non par ses édifices et par sa richesse ; au moins
n'y voyait-on que peu de pierres de taille et toutes grossière-
ment taillées. On y a trouvé aussi des conduits en poterie com-
plètement obstrués par des concrétions calcaires.

J'ai mesuré, sur un plan du cadastre, la distance du camp
des Toumiet aux ruines de l'O.-Kara-ben-Ali comptée, au-
tant que possible, suivant le tracé indiqué pour la voie romai-
ne : elle est d'environ 16 kilomètres, ce qui place le camp
des Toumiet à 34 kilomètres de Constantine.

La voie franchissait l'O.-Saïd un peu au Nord du camp
des Toumiet et, de-là, elle cheminait assez directement sur
la position d'El-Arrouch. On trouvait, de temps à autre, des
ruines d'une médiocre étendue. Au passage d'un ravin, entre
les Toumiet et El-Arrouch, il y avait un groupe assez fort
 
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