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Annuaire de la Société Archéologique de la Province de Constantine — 1.1853

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Cherbonneau, Auguste: Indication de la route de Tuggurt à Tombouctou et aux monts de la Lune: document traduit de l'arabe
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https://doi.org/10.11588/diglit.13589#0103
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— 99 —

bara est, comme Tombouetou, une ville importante, très-riche
et très-commerçante. Telle est la fertilité de son territoire, que
le cotonnier, le riz, les fèves, tous les fruits, tous les légumes
y viennent en pleine terre et comme sans culture. En fait de
céréales, on n'y sème que le blé; les plantes indigènes sont le
gouzitih , le uoçab et le ha'ja. À Bambara , les vêlements
•ont des tissus de coton.

La monnaie qui a cours dans le Soudan, consiste : 1° en
coquillages, 2° en poudre d'or (leber). Les nègres emploient
les coquillages pour les transactions peu importantes, et la
poudre d'or pour les grandes spéculations, telles que le com-
merce du blé el la traite des esclaves. Chez eux, le mitkàl de
poudre d'or vaut quatre réaux de la monnaie tunisienne.

Les Ciia.mba et les Mkhadma. Après avoir quitté Bam-
bara, on voyage quarante jours au milieu de tribus nomades
dont toute la richesse consiste en moulons et en ebameaux.
Llles sont divisées en deux races, savoir : les Chaniba et les
Mkhadma. Les premiers mènent une vie errante et ne font
aucun cas de l'agriculture ; les autres, au contraire, sont atta-
chés au travail de la terre : ils récoltent des fèves, du riz et
du blé en abondance, et possèdent plus de mouioas et de cha-
meaux que les Chamba.

Kn Nigritie, il y a deux manières de se servir de l'or (te-
ber) : on le laisse en poudre ou Ton en fait des barres (sebaïk).
La poudre vaut quatre réaux de la monnaie tunisienne, tandis
que !a barre n'en vaut que trois.

Not m. La caravane est obligée de marcher quatre jours
entiers sur le terrain occupé par ces nomades, avant de s'ar-
rêter à un petit bourg qu'on appelle Nouni. En quittant cette
étape, elle voyage trente-cinq jours au milieu de nations
nègres qui ont adopté une existence vagabonde et n'ont d'au-
tres habitations que des tentes faites avec des peaux de buffle.

Sakaï. En poursuivant sa marche au-delà, on arrive à
Sakaï, chef-lieu d'un canton dont la superficie est évaluée à
six milles de long sur cinq de large. Les naturels ont la peau
noire. Grâce à la fécondité du sol, ils sont à l'abri du besoin ,
et les champs, comme les jardins, offrent même l'aspect de la
prospérité. La culture du coton v est extrêmement facile.
Fresque tous les fruits des climats chauds s'y cueillent en abon-
dance. La campagne est couverte de Djeltljellâne (espèce de
millet). Le gouverneur, que l'on nomme Boudjine, exerce le
 
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