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dan§ un abîme profond de mille coudées. L'archer le plus
robuste ne saurait atteindre le rempart avec ses flèches (1). »

Le choix d'un pareil emplacement n'a point lieu de surpren-
dre les personnes qui ont parcouru la Mauritanie et l'ancienne
Numidie. Presque toutes les villes antiques de la région du
Tell, depuis Kef en Tunisie, jusqu'à Tlemcen dans la province
d'Oran, occupent des lieux élevés, souvent même la cîme
d'une montagne. Il ne faudrait pas aller bien loin pour en
trouver un exemple. A cinq lieues , au Nord de Constantine,
sur le bord du Roumel et dans un lieu appelé El-Khreneg
« la gorge, j> se rencontrent des ruines dont la position offre
une telle analogie avec celle de la résidence de Jugurtha, que
les indigènes les ont appelées Ksanlina el-Kdima, «l'an-
cienne Constantine, » désignation purement arbitraire d'ail-
leurs, puisqu'on sait à présent d'une manière positive que les
ruines en question sont les restes de Ttddis ou Tidde, qui
était un viens dépendant de Girta (2).

Dans la grande Kabylie nous avons le château des Beni-
Hammad « Kalaat Beni-Hammad, forteresse redoutable
qui domine un gros bourg construit sur le sommet d'un
cône isolé. La plupart des villages du Jurjura affectent la
même disposition. Sur la frontière de Tunis on remarque
Kalaat es-senaa « le château de la dent, » dont j'ai parlé
dans l'histoire des Beni-Hafs (Jnnrn. Asiat., sept. 4 849).
C'est le système de défense particulier aux habitants de ces
contrées belliqueuses.

Les auteurs Grecs ainsi que les écrivains Latins sont avares
de détails sur la topographie de la capitale des Numides.
Strabon ( Liv. XVII,/>. S52) se contente de dire : « À
l'intérieur du pays des Massœsiliens est placée Cirta, résidence
royale de Massinissa et de ses successeurs, ville très-forte et
magnifiquement ornée de toute sorte d'édifices et d'établis-
sements qu'elle doit principalement à Micipsa. Par les soins

(1) Voir la Prise de Tébesta par les Musulmans (Revue orientale et
algérienne. numéro de juillet 1852). J'ai publié la relation de cet événe-
ment d'après un manuscrit arabe dont les exemplaires ne sont pas rares
en Algérie, et qui a été composé on ne sait à quelle époque, par un
ihâleb anonyme, sous le litre di Foutouh Ifrikia, conquête de l'Afri-
que. Ce n'est pas autre chose qu'un roman chevaleresque destiné à glo-
rifier la naissance de l'islamisme.

(2) Consulter la Notice de M. le colonel Creully insérée au présent yo^
lunie . page «S Y,
 
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