Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Hinweis: Ihre bisherige Sitzung ist abgelaufen. Sie arbeiten in einer neuen Sitzung weiter.
Metadaten

Annuaire de la Société Archéologique de la Province de Constantine — 1.1853

DOI Artikel:
Cherbonneau, Auguste: Constantine et ses antiquités
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.13589#0115
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
— 111 —

naturelles. C'est sur l'extrémité de la plus large et à l'endroit
où le Roumel disparaît pour la première fois dans un gouffre
de 35 à 40 mètres de profondeur, que repose le pont dit El-
kanlara. Ce bâtiment, tel qu'on le voit aujourd'hui, a été
relevé en 1788 et 1789, sous la principauté de Salah-bey,
par un ingénieur italien. 11 est à deux étages. L'étage inférieur
compte deux arches, dont l'une, celle du côté de la ville, a
été murée, on ne sait à quelle époque. Ces deux arches sont
soutenues par trois piliers dont la structure est évidemment
romaine, depuis la base jusqu'à la corniche. Au haut du pilier
mitoyen, l'œil distingue une pierre d'un travail grossier qui
représente deux éléphants face à face et dans l'attitude de la
lutte; au-dessus de ce groupe que revendique sans doute l'an-
cien cirque de Cirta, et qui semble être d'une époque fort re-
culée, figure l'image sculptée d'une femme vêtue si légèrement,
qu'il est facile de deviner sous les draperies le modelé de son
corps (1). Seulement, dans l'intervalle compris entre ces bas-
reliefs et le sommet du pilier, qui est lui-même écorné, on voit
des replâtrages modernes attestant qu'elles ont été encastrées
postérieurement.

Pour relier ce pont inférieur à la berge du ravin, il existe du
côté de la campagne une arche interrompue vers le milieu par
les angles saillants du rocher. Du côté de la ville, une légère
amorce d'arcade, qui est loin d'être en harmonie avec l'en-
semble de l'omrage, supporte la partie supérieure de l'édifice.
Un peu plus haut que le pilier extérieur, on remarque un
fragment de bâtisse romaine qui se termine à une petite cor-
niche. J'ai compté quinze assises entre cette corniche et la
corniche du pilier.

Quant au second étage , qui s'élève à 16 mètres de l'étage
ultérieur, il se compose de quatre arches. Les deux du milieu
correspondent à celles du bas; mais leurs voûtes sont en ogive,
tandis que les deux latérales sont à plein cintre et visiblement
plus larges. L'arche ouverte dans la direction de l'ancienne

(#) La femme et les éléphants sont nor-seulement d'une époque, mais
encore d'une exécution différente. Elles ne se sont rencontrées sur la
façade du pont que par l'effet d'un caprice de l'architecte chargé des

réparations. . ,

Il est à remarquer que la coquille dessinée par le docteur Shaw, en ma-
nière d'éventail, ouvert, au-dessus de la tête de la femme, ne figure pas

dans le bas-relief. i
 
Annotationen