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Annuaire de la Société Archéologique de la Province de Constantine — 2.1854/​55 (1855)

DOI article:
Cherbonneau, Auguste: Essai sur la littérature arabe au Soudan d'après le Tekmilet-ed-dibadje d'Ahmed-Baba, le Tombouctien
DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.13590#0013

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missionnaires du Koran , oui établi un lien indissoluble entre
cette partie du monde et l'Orient musulman. Depuis une
époque, qu'il est difficile de déterminer, des déserts réputés
• infranchissables sont traversés, chaque année, par des armées
de pèlerins et de savants, cheminant avec un pieux recueil-
lement vers les lieux saints. On a vu les uns se fixer à la
Mecque ou à Médine, afin d'y entretenir et d'y satisfaire plus
pleinement leur dévotion; les autres, non moins préoccupés
de la science que du culte, rechercher avec zèle les docteurs
éminents de l'Arabie, de la Syrie et de l'Egypte, dans le but
d'étudier sous leur direction les livres fondamentaux et de se
perfectionner au contact de leur intelligence.

Révélation singulière et inattendue que celle d'un mouve-
ment littéraire au cœur de l'Afrique, à Tombouctou ! Nous
possédions des documents sur les productions du sol et sur le
commerce de celte contrée presque mytérieuse; nous avions
des renseignements sur les pratiques religieuses et sur les
mœurs des indigènes; mais de leur vie morale et intellectuelle,
quelques faibles notions nous étaient à peine parvenues, lbn-
Batoutah (I) est peut-être le seul écrivain connu, qui nous ait
transmis dans son Itinéraire une description où l'on suive la
marche lointaine de l'islamisme et de sa littérature à travers
les solitudes du Soudan. Ibn-Khaldoun rapporte avec fidélité
quelques notes qu'il tenait des cheikhs Otman et Ibn-Ouaçoul.
Et la science serait encore réduite, il faut bien le dire, à ces
éléments incomplets, sans la découverte du livre d'Ahmed-
Baba, qui forme la galerie des docteurs les plus éminents de
l'Afrique jusqu'au milieu du XVIe siècle, sous le titre de Tek-
mdîet ed-dibadjc, « Complément du Dibadje d'ïbn-Ferhoun. »

Loin de moi la prétention de reconstituer l'histoire de la
littérature arabe chez les Nègres ; mes ressources sont encore
trop faibles, et surtout trop restreintes, pour me permettre
d'arriver au but. Ce que j'essaie actuellement, sur la foi d'un
docteur indigène, qui avait beaucoup lu et beaucoup voyagé,
 
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