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Annuaire de la Société Archéologique de la Province de Constantine — 2.1854/​55 (1855)

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Cherbonneau, Auguste: Essai sur la littérature arabe au Soudan d'après le Tekmilet-ed-dibadje d'Ahmed-Baba, le Tombouctien
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https://doi.org/10.11588/diglit.13590#0015
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— i -

Parmi les événements politiques, mentionnés dans le Tek-
milet ed-dibadje, il en est un qui n'échappera certainement
à l'attention de personne : c'est la prise de Tomboucton par
le général marocain Ahmed-Zergoun, en l'année 1002 (de
J.-C. 1594). Seulement on regrette que ce récit ne soit ac-
compagné d'aucun détail.

Quoique l'époque de l'introduction de l'islamisme dans une
contrée où les Chrétiens n'ont point tenté d'opérer des conver-
sions, reste encore indéterminée, nous pourrions néanmoins
la placer vers la fin du 5e siècle de l'hégire, en adoptant
toutefois le témoignage d'Ibn-Khaldoun conçu en ces termes :
« Les Lemtouna , un des peuples qui portait le lilham (voile),
habitaient le désert et professaient la magisme; mais, dans le
troisième siècle de l'hégire, ils embrassèrent la foi islamique.
Ayant alors fait la guerre aux peuples nègres, leurs voisins,
pour les contraindre à adopter la vraie religion, ils parvinrent
à les soumettre et à fonder un puissant empire. » {Histoire des
Berbères, tom. 2, p. 67; traduction de M. de Slane.) Après la
fièvre de prosélytisme qui a signalé cette période, c'est à peine
si l'on saisit quelques indications au milieu des chroniques
aussi arides que verbeuses de Maçoudi, d'Ibn-Saïd et d'ibn-
Abd-Elberr. L'un s'étend avec complaisance sur la généalogie
de chaque peuplade, les autres parlent de sa position topo-
graphique, et de ses révolutions intérieures. C'est encore à
:Ibn-Khaldoun qu'il faut recourir pour obtenir des données
positives sur la vie intellectuelle de ce monde lointain. En "96
(de J.-C. J 593-4), il avait vu au Caire le cheikh Olman , mufti
de Ghana (2) qui était venu avec toute sa famille dans l'inten-
tion de faire le pèlerinage. 11 interrogea avec profit les souve-
nirs de ce lettré, et en forma, en grande partie, la substance
du chapitre intitulé « Histoire des rois du Soudan » (tom. 2,
p. 110 et suiv.), où on lit le passage suivant : « Du temps des
Almoravides, les habitants deMeîli subjuguèrent les noirs des
contrées voisines; Us vainquirent les Soussou et étendirent
 
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