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Annuaire de la Société Archéologique de la Province de Constantine — 2.1854/​55 (1855)

DOI article:
Cherbonneau, Auguste: Essai sur la littérature arabe au Soudan d'après le Tekmilet-ed-dibadje d'Ahmed-Baba, le Tombouctien
DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.13590#0016

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leur domination jusqu'à l'Océan atlantique. Ils professaient
l'islamisme, et l'on dit que le premier d'entre eux qui em-
brassa celle religion fut un roi appelé Bcrmendana. Bermen-
dana fit le pèlerinage, et les rois, ses successeurs, imitèrent
son exemple.... Mença-Mouça, fils d'Abon-Bekr se distinguait
par sa puissance et par la sainteté de sa vie. Il alla en terre
sainte dans le courant de l'année 724 (de J.-C. -1524), et ayant
rencontré à la Mecque le poète espagnol, Abou-Ishak-Ibrahim-
es-Saheli, mieux connu sous le nom deToueidjen, il l'emmena
avec lui dans le pays des noirs. Dès lors, Abou-Ishak jouit de
la faveur toute particulière du sultan et la transmit comme un
héritage à ses fils, qui la conservent encore. Ils établirent leur
séjour à Oualalen (5), lieu situé sur celte partie de la frontière
Mellienne qui regarde le Magreb. »

Ces renseignements ne sont pas les seuls qu'Ibn-Khaîdoun
se soit procurés. I! avait consulté à Honein le cheikh Ibn-
Ouaçoul, ancien cadi de Kaokao; et ce qu'il apprit de sa
bouche prouve qu'à celte époque il existait de fréquentes
communications entre le nord et le centre de l'Afrique. Voici
comment il s'exprime à ce sujet : « Le sultan Mença-Mouça
entretenait des relations amicales avec le sultan mérinide,
Abou'l-Hacen , et les deux monarques s'envoyaient des pré-
sents par l'entremise de leurs grands officiers. Le sultan ma-
grebin fit même apprêter un choix des plus beaux produits
de son royaume et confia à Ali-Ion-Ghanem , émir des Màkil,
le soin de porter ce cadeau vraiment royal au sultan des
noirs. Une députation, composée des premiers personnages
de l'empire, accompagna Ibn-Ghanem. La magnificence de
cette offrande fut le sujet de toutes les conversations. Les
successeurs de ces deux monarques héritèrent des mêmes sen-
timents de bienveillance mutuelle. (Histoire des Berbères,
tome 2, p. 114. ) »

Ibn-Batoutah, qui parcourut le Soudan vers le milieu du 8,!
siècle, décrit longuement les mœurs et les institutions des
 
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