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oncle maternel, le cheikh Mokhlar, qui était un grammairien
estimé.
En 880 (de J.-C. 1475), Ahmed-ben-Omar se décida à faire
le pèlerinage. Lorsqu'il fut arrivé sur la terre sainte, il eut
l'avantage de rencontrer Djelal-eddine-Es-Soyoulhi et le seïd
Khâled-El-OuafaîhEI-Azhari, que l'on considérait alors comme
l'imam du Nahou « le coryphée de la grammaire arabe. »
A son retour de la Mecque, il trouva sa patrie bouleversée
par la guerre de l'hérétique Sinï-Aàl.
Il se fixa dabord à Kafou, puis dans d'autres villes
du Soudan, où il professa avec le zèle qu'il avait déployé
pour son instruction.
De tous les thâleb qui suivirent ses leçons, le plus remar-
quable sans contredit fut le fakih Mahmoud , auquel il avait
expliqué la Moudawwana de Sahnoune (6) et d'autres traités
de droit Maléki.
Il mourut un jeudi soir, dans le mois de rebi-t-tani de
l'année 943 (de J.-C. 1556), à l'âge de 80 ans.
Le sultan du pays lui avait proposé les fonctions d'imam :
mais il ne voulut point les accepter. Ce premier refus le con-
duisit naturellement à refuser tout autre emploi ; l'honneur
de l'enseignement suffisait à son ambition.
Voici un des effets miraculeux de la sainteté du cheikh
Ahmed-ben-Omar. Je le cite tel qu'il m'a été raconté. Etant à
Médine, il demanda l'autorisation de visiter le tombeau du
Prophète. Comme cette grâce ne lui avait point été accordée,
il s'assit sur le seuil de la eh a poil.- funèbre et se mit à réciter
les litanies de l'élu de Dieu. Aussitôt la porte s'ouvrit d'elle-
même et les assistants stupéfaits de ce prodige, s'humilièrent
devant lui et lui baisèrent les mains.
VI. — Abd-Allah-ben-Omar-ben-Mohammed-Akit-ben-Omar-
ben-Ali-ben-Mohâmmed naquit en 866 (de J.-C. 1461-1462). I!
oncle maternel, le cheikh Mokhlar, qui était un grammairien
estimé.
En 880 (de J.-C. 1475), Ahmed-ben-Omar se décida à faire
le pèlerinage. Lorsqu'il fut arrivé sur la terre sainte, il eut
l'avantage de rencontrer Djelal-eddine-Es-Soyoulhi et le seïd
Khâled-El-OuafaîhEI-Azhari, que l'on considérait alors comme
l'imam du Nahou « le coryphée de la grammaire arabe. »
A son retour de la Mecque, il trouva sa patrie bouleversée
par la guerre de l'hérétique Sinï-Aàl.
Il se fixa dabord à Kafou, puis dans d'autres villes
du Soudan, où il professa avec le zèle qu'il avait déployé
pour son instruction.
De tous les thâleb qui suivirent ses leçons, le plus remar-
quable sans contredit fut le fakih Mahmoud , auquel il avait
expliqué la Moudawwana de Sahnoune (6) et d'autres traités
de droit Maléki.
Il mourut un jeudi soir, dans le mois de rebi-t-tani de
l'année 943 (de J.-C. 1556), à l'âge de 80 ans.
Le sultan du pays lui avait proposé les fonctions d'imam :
mais il ne voulut point les accepter. Ce premier refus le con-
duisit naturellement à refuser tout autre emploi ; l'honneur
de l'enseignement suffisait à son ambition.
Voici un des effets miraculeux de la sainteté du cheikh
Ahmed-ben-Omar. Je le cite tel qu'il m'a été raconté. Etant à
Médine, il demanda l'autorisation de visiter le tombeau du
Prophète. Comme cette grâce ne lui avait point été accordée,
il s'assit sur le seuil de la eh a poil.- funèbre et se mit à réciter
les litanies de l'élu de Dieu. Aussitôt la porte s'ouvrit d'elle-
même et les assistants stupéfaits de ce prodige, s'humilièrent
devant lui et lui baisèrent les mains.
VI. — Abd-Allah-ben-Omar-ben-Mohammed-Akit-ben-Omar-
ben-Ali-ben-Mohâmmed naquit en 866 (de J.-C. 1461-1462). I!