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Annuaire de la Société Archéologique de la Province de Constantine — 2.1854/​55 (1855)

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Cherbonneau, Auguste: Essai sur la littérature arabe au Soudan d'après le Tekmilet-ed-dibadje d'Ahmed-Baba, le Tombouctien
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https://doi.org/10.11588/diglit.13590#0033
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de la popularité, qui est le prix de la bienveillance, il avait
en même temps la satisfaction de voir ses remontrances,
sévères quelquefois, prises en considération par les gens de
toute classe, et même par les princes du pays. Tel était en
effet l'ascendant de sa vertu, que, non seulement on aimait à
se conformer à ses avis, mais que souvent on venait le visiter
dans sa demeure.

Un jour qu'il se rendait à Karou , il fut atteint d'une grave
maladie. Acliekar-Daoud, qui était le sultan de la province,
pour rendre hommage à son mérite et à sa piété, allait tous
les soirs passer plusieurs heures auprès de son lit de douleur,
et il ne mit fin à ses assiduités, que lorsque la santé de mon
père fut complètement rétablie.

On n'aurait qu'une idée imparfaite de son caractère, si je ne
disais pas combien il fut sage dans sa conduite, juste envers
tout le monde, et facile à oublier les injures. C'était peu (pie
d'être né avec des qualités aussi rares; il en rehaussait l'éclat
par une humilité exemplaire.

Ahmed-ben-Ahmed recherchait les livres avec une sorte de
passion : aussi élail-il parvenu à former une collection pré-
cieuse d'ouvrages de science et de littérature. 11 n'hésitait ja-
mais à les communiquer.

Son disciple le plus remarquable fut Mahmoud-ben-Omar,

de pieuse mémoire, y^3j\ V^ji

Dans le courant de l'année 956 (de J.-C. 1549), il partit pour
l'Orient et s'acquitta des devoirs du pèlerinage. Son séjour dans
les deux villes saintes lui fut d'autant plus avantageux qu'il
lui procura l'occasion de connaître Amin-Eddinc-el-Mimouni,
Ibn-Hadjar, El-Melali, Abd-el-Aziz-el-Malhari , Es-Sckraoui, et
Abd-el-kader-el-Fakihi. Au Caire, il entra en relation avec
les docteurs Nour-Eddine-cl-Lakkàni, Et-Tadjouri, Ali-cl-
Adjhouri, El-Djemal, fils du cheikh Zakaria et Chérif-Youçouf,
qui avait été l'élevé de Soyouthi. Ce fut pour lui un moyen
 
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