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Cherbonneau, Auguste: Essai sur la littérature arabe au Soudan d'après le Tekmilet-ed-dibadje d'Ahmed-Baba, le Tombouctien
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.13590#0047
pas moins de valeur aux yeux des orientalistes par l'utilité du
sujet, que par les lectures originales dont il contient en quel-
que sorte la quintessence. Si la critique, d'ailleurs peu fami-
lière aux historiens mahométans, ne s'y fait pas assez sentir
dans la peinture des caractères, on y remarque toutefois
une grande exactitude dans les renseignements bibliographi-
ques. Pour moi, qui ai vécu dix années au milieu de la société
arabe et qui eh apprécie la moralité à son juste prix, j'aban-
donne volontiers à Ahmed-Baba son admiration, souvent
monotone, pour les marabouts de l'islam. Loin de moi la
pensée de le chicaner sur ses sentiments religieux. Il vivait à
une époque et dans un pays où la canonisation d'un person-
nage était trop aisément consacrée par la crédulité et la su-
perstition. Je lui demande autre chose que l'énumération sys-
tématique des songes, des visions, des extases et des révéla-
tions de Sidi-Bou-Médiène, protecteur de TIemcen, ou de
Sidi-Abderrahman-et-Taalebi, patron des Algériens. Je me suis
efforcé de choisir au milieu des tirades hagiologiques dont le
Tekmilet-ed-dibadje est parsemé, à l'instar de toutes les œuvres
contemporaines, des notices littéraires et quelques biographies
remplies de faits véridiques, dans le genre de celles de Sidi-
Khelil (17) dont j'ai offert une copie à notre savant professeur,
M. Reinaud.
Le Tekmilet-ed-dibadje est extrait, en grande partie, de
manuscrits presque introuvables aujourd'hui, mais dont les
titres nous ont été heureusement transmis. Les plus importants
sont : l°Les tables bibliographiques,^^Lw^? , d'Ibn-Râzi,
d'El-Mendjour, d'Ibn-el-Ahmar, d'Abou-abd-Allah-el-Hadrûmi,
'J'El-Mentouri, d'Abou-Zakaria-es-Sarradj et Abd-el-Ouahed-
ech-Chérif ; 2" les Considérations de Tadèli sur le soufisme et
les soufis ; 5° le Précis historique de Médine par Ibn-Ferhoune ;
A0 la Liste chronologique des traditionnisles ou écrivains
sacrés de la secte malékîte, par Ibn-Konfoud (18); 5° les
sujet, que par les lectures originales dont il contient en quel-
que sorte la quintessence. Si la critique, d'ailleurs peu fami-
lière aux historiens mahométans, ne s'y fait pas assez sentir
dans la peinture des caractères, on y remarque toutefois
une grande exactitude dans les renseignements bibliographi-
ques. Pour moi, qui ai vécu dix années au milieu de la société
arabe et qui eh apprécie la moralité à son juste prix, j'aban-
donne volontiers à Ahmed-Baba son admiration, souvent
monotone, pour les marabouts de l'islam. Loin de moi la
pensée de le chicaner sur ses sentiments religieux. Il vivait à
une époque et dans un pays où la canonisation d'un person-
nage était trop aisément consacrée par la crédulité et la su-
perstition. Je lui demande autre chose que l'énumération sys-
tématique des songes, des visions, des extases et des révéla-
tions de Sidi-Bou-Médiène, protecteur de TIemcen, ou de
Sidi-Abderrahman-et-Taalebi, patron des Algériens. Je me suis
efforcé de choisir au milieu des tirades hagiologiques dont le
Tekmilet-ed-dibadje est parsemé, à l'instar de toutes les œuvres
contemporaines, des notices littéraires et quelques biographies
remplies de faits véridiques, dans le genre de celles de Sidi-
Khelil (17) dont j'ai offert une copie à notre savant professeur,
M. Reinaud.
Le Tekmilet-ed-dibadje est extrait, en grande partie, de
manuscrits presque introuvables aujourd'hui, mais dont les
titres nous ont été heureusement transmis. Les plus importants
sont : l°Les tables bibliographiques,^^Lw^? , d'Ibn-Râzi,
d'El-Mendjour, d'Ibn-el-Ahmar, d'Abou-abd-Allah-el-Hadrûmi,
'J'El-Mentouri, d'Abou-Zakaria-es-Sarradj et Abd-el-Ouahed-
ech-Chérif ; 2" les Considérations de Tadèli sur le soufisme et
les soufis ; 5° le Précis historique de Médine par Ibn-Ferhoune ;
A0 la Liste chronologique des traditionnisles ou écrivains
sacrés de la secte malékîte, par Ibn-Konfoud (18); 5° les