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Annuaire de la Société Archéologique de la Province de Constantine — 2.1854/​55 (1855)

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Becker, F.: Essai sur le Madr-Asen
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https://doi.org/10.11588/diglit.13590#0127

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— 116 —

s élancent du milieu des pierres écroulées. Leurs ironcs, en
partie vermoulus, malgré la luxuriante verdure de leur bran-
chage, attestent leur âge vénérable et rendent plus fantastiques
encore les boulets de Salah-Bey.

Je n'ai certainement pas la prétention d'avoir fait une ap-
préciation analytique complète du Madr'asen (1). Je voudrais
néanmoins avoir été assez heureux pour le faire envisager
sous l'aspect qui lui convient et avoir suffisamment indiqué
l'importance que je lui crois.

Ce monument devait être une sépulture illustre : tous ceux
qui l'ont visité, soit de nos jours, soit à des époques anté-
rieures, l'ont jugé ainsi, et nul n'est venu contester celle
opinion. Mais il est un fait qui, si un doute pouvait s'élever,
viendrait le détruire et confirmer l'opinion générale. Les rois
de la Numidie devaient habiter dans le voisinage : la tradition
l'a déjà établi. Mais les mines nombreuses que l'on trouve dans
les environs, jusqu'à une grande distance, semblent le prouver
d'une manière irrécusable. A l'est, est le lac de Schemora, ou
Sebka-Djendeli. Sur les bords de ce lac, et à l'opposé du
Madr'asen, il exisle un groupe considérable de ruines que les
indigènes appellent Enchir-Djcndeli. Pour moi, ces ruines
doivent être celles d'Ad-Lacum regium, la ville d'au-delà du lac
royal.

N'était-ce pas dans son voisinage que se trouvaient la de-
meure et le centre du gouvernement des rois de la Numidie ?
N'élail-il pas évident aussi que dès qu'une ville put être nom-
mée Ad Lacum regium, il fallait que le lac qui a déterminé ce

(1; M. Léon Renier, qui visita le Madr'asen en novembre 1851, s'ex-
prime en ces termes sur cet édifice extraordinaire : « J'ai visité le
Madracen, monument funéraire des rois de Numidie, comparable aux
pyramides d'Egypte, sinon par sa niasse, du moins par sa forme, et qui
leur est peut-être supérieur par l'élégance de sa construction. » (Voir
les rapports adressés à M. le Ministre de VInstruction publique et des
Cultes par M. L Rénier; Paris, IS">2 )
 
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