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Annuaire de la Société Archéologique de la Province de Constantine — 2.1854/​55 (1855)

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Cherbonneau, Auguste: Les ruines de Carthage d'après les écrivains musulmans
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https://doi.org/10.11588/diglit.13590#0133

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un passage du Mochtarek qui rapporte, qu'auprès de Tunis est
une ville en ruine, appelée Cartacljéna, et où se trouvent des
monuments antiques. El-Abdery, au contraire, consacre à ces
restes mémorables un chapitre d'observations qui n'a point
encore été traduit, et dont la subslance vient ajouter une
grande valeur à mon assertion. S'appuyant d'ailleurs sur les
renseignements fournis par son devancier El-Bekri, il fait la
peinture suivante de l'aqueduc et des carrières de la vieille
capitale de l'If'rikia : « L'eau vient des hauteurs situées au
midi et n'arrive à Tunis qu'après avoir traversé, dans un par-
cours de deux journées de marche et peut-être plus, des val-
lées profondes et des montagnes escarpées. Pour obtenir un
niveau parfait, il a fallu percer des collines et des rochers, il a
fallu jeter sur les bas-fonds des ponts à plusieurs étages et cons-
truits en pierres de grand appareil. L'aqueduc passe derrière
les remparts, puis, prenant la direction de l'occident, vient
aboutir à Carthadjéna : ce qui fait encore une dislance de
douze milles arabes. Carthadjéna a été, dit-on, une des villes
les plus belles cl les plus merveilleuses de la terre; elle était dé-
corée de monuments magnifiques, comme l'attestent les restes
de l'aqueduc. Ses carrières sont renommées; de tout temps,
on en a tiré du marbre pour toutes les cités de l'Ifrikia (Afri-
que septentrionale), sans jamais les épuiser. Aujourd'hui,
Carthadjéna est complètement ruinée : il n'y demeure pas une
seule âme. Les Tunisiens s'y rendent souvent par curiosité et
par dévotion. Entre les deux villes, les arcades sont hors de
service. Cet aqueduc, que la solidité et l'élégance de son archi-
tecture mettent au-dessus de toute description , est générale-
ment désigné par le nom àehanaya. La chronique rapporte qu'il
coûta aux Roum (Romains) quatre cents ans de travaux et
d'efforts. Mais cela me paraît une exagération. Abou-Obeid-
e!-Bekri est plus digne de foi, quand il affirme qu'il n'a pas
fallu plus de quarante ans pour achever la maçonnerie et ni-
veler parfaitement la conduite d'eau, parce qu'on connaît
 
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