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Annuaire de la Société Archéologique de la Province de Constantine — 2.1854/​55 (1855)

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Cherbonneau, Auguste: Les ruines de Carthage d'après les écrivains musulmans
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https://doi.org/10.11588/diglit.13590#0139

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— 128 —

leurs frères par la violence du vent. Elle fut ensuite détruite et
resta mille ans en ruines. Nemrod-ben-Saoud-ben-Nemrod-el-
Djebbar la releva, en se conformant à l'ancien plan. Comme il
avait besoin d'y faire venir de l'eau douce, son père à qui il
s'adressa , lui envoya des architectes et des ingénieurs qui
firent les travaux que cette entreprise nécessitait. L'eau arriva
en effet, mais ceux qui l'avaient obtenue n'en burent que pen-
dant quarante ans. Son père régnait dans la Syrie et l'Irak;
son oncle gouvernait l'Inde et le Sind. En creusant la place
des fondations de l'aqueduc, on trouva une pierre sur laquelle
on lisait en caractères anciens : que la ville serait détruite
lorsque le sel s'y formerait. Or, un jour, en visitant une citerne
à Cannage, je vis du sel attaché à une pierre; alors je quittai
celle ville et je vins ici. Ceux qui crurent à la prophétie en
firent autant. Tel fut le discours du cheikh. Motiça lui demanda
quel était fâge du prince de Carthage, et il répondit qu'il
avait 700 ans. »

Fant-il d'autres preuves pour démontrer que les écrivains
arabes n'ont tenu aucun compte des siècles qui précèdent la
venue de Mahomet, et qu'ils ont poussé le dédain ou le fana-
tisme jusqu'à négliger l'histoire des pays où devait se fixer le
signe du croissant? L'exagération et l'absurdité de ces conteurs
inventifs donnent largement la mesure de leur ignorance, et
nous forcent à nous mettre en garde contre les récils qu'ils
ont faits de leurs propres annales.

A. CHERBONNEAU.
 
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