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Annuaire de la Société Archéologique de la Province de Constantine — 2.1854/​55 (1855)

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Tissot, Charles J.: Sur une colonne milliaire trouvée à Tunis
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https://doi.org/10.11588/diglit.13590#0190

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— 179 —

une des routes qui conduisait de Cannage aux confins de la
Nûmidie, usque ad fines Numidiae. Les titres de Dacicus maxi-
mas, Sarmalicus maximùs, donnés au successeur d'Alexandre
Sévère, permettent de fixer, d'une manière assez précise, la
date de ce monument. Les campagnes de Maximin contre les
Daces et les Sarmates ayant eu lieu l'an 237 de noire ère,
l'érection de notre colonne milliaire n'est pas antérieure à
cette époque; elle n'est pas postérieure, d'autre part, à
l'année 238, date de la mort de Maximin.

Il est plus difficile d'assigner à ce débris la position qu'il
occupait primitivement. Plusieurs routes, en effet, conduisaient
de Carthage en Numidie. En ayant égard au chiffre LXX que
porte la colonne dont il s'agit, on pourrait supposer qu'elle
était placée ou à la station d'Aquce qui se trouvait précisément
à 70 milles de Carthage, sur la route menant de cette der-
nière ville à Cirta, —ou, sur la roule de Carthage à Hippône,
entre Viens Augusti et Cluacaria, à 8 milles de la première
station et 22 de la seconde.

Mais comment celte pierre se trouve-t-elle à Tunis? Peut-on
supposer qu'on y ait amené, de 20 lieues, une simple colonne
de granit, alors que les ruines de Carthage en fournissaient,
à quelques milles seulement, une inépuisable quantité? Cette
hypothèse n'est guère admissible : aussi serions-nous disposés
à croire que cette colonne, gravée en 238, très peu de temps
avant la mort de Maximin, n'a pu être placée du vivant de
cet empereur, et est restée sans emploi dans les chantiers de
Carthage, d'où elle est allée, quelques siècles plus tard, orner,
comme tant d'autres, un portique arabe.

Ch. TISSOT.
 
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