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Judas, A.: A M. le professeur Cherbonneau: secrétaire de la société archéologique de la province de Constantine
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.9388#0031
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années; puis, des figures connues, excepté la première, pour
(les chiffres. Deux de ces figures, celle en forme de crochet
transversal et celle semblable à notre chiffre 3, se montrent
aussi sur l'inscription de M. Boissonnet. La dernière a été
considérée comme valant 20 par M. de Luynes ; cette valeur
est universellement admise ; elle est bien constatée par les
monuments. L'autre a été prise pour 5 par l'illustre acadé-
micien, parce que le texte latin porte 45 et que le texte pal-
myrénien ayant avant ce signe deux des figures précitées
qui valent chacune 20, soit 20 + 20=40, pour que la con-
cordance existe, il faut que le chiffre qui suit représente 5 ;
mais il vaut certainement 10. Il y a donc disparate sur ce
point entre les deux textes; il y a une différence de 5 ans.
Celte différence, qui est, je le répète, indispulable, résulte
peut-être de ce que le graveur, Romain ou Palmyrénien,n'a
pas complètement compris la valeur numérale des signes de
l'une ou de l'autre écriture. Mais je ne m'arrête pas à ce dé-
tail et je me hâte de retourner à l'inscription de M. Renier,
qui va nous montrer une singularité bien autrement remar-
quable. Le texte latin indique 30 ans ; c'est M. Renier lui-
même qui a relevé l'inscription; il en a pris un estampage;
il est sûr de son fait : il y a donc pour tout le inonde certi-
tude à cet égard. Or, il saute d'abord aux yeux que le chiffre
valant 20, celui qui ressemble à notre 3, est marqué trois
fois; c'est donc 60; ces trois figures sont suivies d'une barre
verticale, signe d'une unité, soit 61. Nous voilà bien loin du
nombre latin, et quand même pour celui-ci l'on n'aurait pas
la garantie morale de l'exactitude de M. Renier, matérielle-
ment il serait impossible de combiner une restitution qui
s'accommodât à celte circonstance. Il y a plus : les trois
chiffres 20 suivis de l'unité, c'est-à-dire le nombre 61, est
précédé de la figure que j'ai dil, avec les monuments et les
ailleurs, valoir 10; il est évident que, par sa position, ce
nombre, inférieur à 20, ne peut s'unir aux trois signes du
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années; puis, des figures connues, excepté la première, pour
(les chiffres. Deux de ces figures, celle en forme de crochet
transversal et celle semblable à notre chiffre 3, se montrent
aussi sur l'inscription de M. Boissonnet. La dernière a été
considérée comme valant 20 par M. de Luynes ; cette valeur
est universellement admise ; elle est bien constatée par les
monuments. L'autre a été prise pour 5 par l'illustre acadé-
micien, parce que le texte latin porte 45 et que le texte pal-
myrénien ayant avant ce signe deux des figures précitées
qui valent chacune 20, soit 20 + 20=40, pour que la con-
cordance existe, il faut que le chiffre qui suit représente 5 ;
mais il vaut certainement 10. Il y a donc disparate sur ce
point entre les deux textes; il y a une différence de 5 ans.
Celte différence, qui est, je le répète, indispulable, résulte
peut-être de ce que le graveur, Romain ou Palmyrénien,n'a
pas complètement compris la valeur numérale des signes de
l'une ou de l'autre écriture. Mais je ne m'arrête pas à ce dé-
tail et je me hâte de retourner à l'inscription de M. Renier,
qui va nous montrer une singularité bien autrement remar-
quable. Le texte latin indique 30 ans ; c'est M. Renier lui-
même qui a relevé l'inscription; il en a pris un estampage;
il est sûr de son fait : il y a donc pour tout le inonde certi-
tude à cet égard. Or, il saute d'abord aux yeux que le chiffre
valant 20, celui qui ressemble à notre 3, est marqué trois
fois; c'est donc 60; ces trois figures sont suivies d'une barre
verticale, signe d'une unité, soit 61. Nous voilà bien loin du
nombre latin, et quand même pour celui-ci l'on n'aurait pas
la garantie morale de l'exactitude de M. Renier, matérielle-
ment il serait impossible de combiner une restitution qui
s'accommodât à celte circonstance. Il y a plus : les trois
chiffres 20 suivis de l'unité, c'est-à-dire le nombre 61, est
précédé de la figure que j'ai dil, avec les monuments et les
ailleurs, valoir 10; il est évident que, par sa position, ce
nombre, inférieur à 20, ne peut s'unir aux trois signes du
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