Annuaire de la Société Archéologique de la Province de Constantine (3.1856/57 (1858))

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isolés sur d'autres monuments. La valeur d'une ligature va-
lant jtaï? attribuée à la septième figure de la troisième ligne
n'est pas moins naturelle. La cinquième figure de celte
ligne seulement reste incertaine : peut-être est-ce un
(jhimel ? Alors le nom serait Gnasathan. Je ne dois pas
laisser échapper la remarque qu'en syriaque ûxb, en chal-
déen 12b, n*ch, ncS signifient aussi maledicere, imprecari,
diris vovere; il ne serait donc peut-être pas téméraire d'y
voir l'équivalent de bb'p, bip, bap sur un grand nombre
d'inscriptions numidico-puniques, ou peut-être a-t-on
choisi ce verbe pour impliquer à la fois les deux acceptions
d'abscondere et d'imprecari.

k" Tableau alphabétique d'Eyyoub-ben-Mosléma.

Si maintenant nous rapprochons des données résultant
des analyses auxquelles nous venons de nous livrer ou des
autres travaux sur les mêmes matières les figures présentées
comme des lettres berbères dans le tableau dont il s'agit,
nous devrons nous convaincre que ce tableau est une réu-
nion confuse de lettres appartenant aux alphabets numidico-
punique, libyque ou berbère, palmyrénien, et d'images de
fantaisie; en outre, les figures appartenant réellement aux
alphabets précités, souvent altérées dans la forme, ne sont
que très-rarement rapportées à leur véritable valeur. Comme
se rattachant au numidico-punique, on trouve la vingt-cin-
quième figure, avLcrux decussata, valant effectivement mem,
et la vingt-huitième dont la véritable puissance est iod. Au
libyque ou berbère, peut-être les troisième et quatrième, en
les supposant des altérations du n° 62 du tabl. gén. ou tau;
la huitième, répondant probablement au n" 11 ou dale/h;
la douzième, que M. Barges a indiquée comme valant, non
s»'», mais ghimel, n° 10; la dix-septième, qui est en effet
portée par quelques personnes comme une variante du
n° 28 et, par conséquent, comme valant theth; la vingtième,