êlre au Phénicien ; ce qui se rapporterait aux récils de
Procope qui affirme que de son temps les habitants de l'Aur
ress parlaient encore la langue phénicienne (Guerre contre les
Vandales, Chap. X, § //. Origine des Maures.) Quoiqu'il en soit,
ils paraissent se rapprocher du Targui, et je ne serais pas
éloigné de croire que si de plus aptes que moi parviennent à
déchiffrer cette inscription, ils y découvriront du Berber.
Le Kaid Si Bou Dhiaf qui marchait avec nous, nous donna sur
cette pierre, que les gens du pays désignent sous le nom de
Er-Reggâda (la dormante jj^Li"^ v la légende suivante
accréditée depuis des siècles dans l'esprit des montagnards.
A l'époque de l'invasion arabe, un grand et puissant sei-
gneur Iîoumi, qui habitait la contrée, ayant été obligée de fuir
sans avoir le temps ni les moyens d'emporter ses trésors, les
a enfouis et recouverts de celte pierre, sur laquelle, par me-
sure de précaution, il a écrit de sa main, dans un idiôine dont
on ne connaît pas les caractères, la valeur des biens qu'il
abandonnait et l'étendue de la peine que Dieu réservait à qui-
conque tenterait de découvrir et de soustraire son trésor. Les
montagnards de l'Auress, qui sont crédules et superstitieux,
ont respecté, pendant des siècles, la tradition de leurs ancê-
tres, sans qu'il vînt à leur esprit le moindre soupçon d'incer-
titude ; mais, il y a bientôt un an, deux jeunes totba, qui
avaient étudié dans une ville, au milieu d'une civilisation nou-
velle, bravèrent tout scrupule et pratiquèrent des fouilles sous
le bloc mystérieux. Inutile d'ajouter que ces jeunes sceptiques
n'ont rien trouvé.
Len° 2 que nous avons cherché à représenter exactement,
est gravé sur une pierre finement taillée, servant de base à
l'angle du premier gourbi du hameau de Tir'animin, en en-
trant par le haut de la vallée et sur la rive droite de l'Oued
Procope qui affirme que de son temps les habitants de l'Aur
ress parlaient encore la langue phénicienne (Guerre contre les
Vandales, Chap. X, § //. Origine des Maures.) Quoiqu'il en soit,
ils paraissent se rapprocher du Targui, et je ne serais pas
éloigné de croire que si de plus aptes que moi parviennent à
déchiffrer cette inscription, ils y découvriront du Berber.
Le Kaid Si Bou Dhiaf qui marchait avec nous, nous donna sur
cette pierre, que les gens du pays désignent sous le nom de
Er-Reggâda (la dormante jj^Li"^ v la légende suivante
accréditée depuis des siècles dans l'esprit des montagnards.
A l'époque de l'invasion arabe, un grand et puissant sei-
gneur Iîoumi, qui habitait la contrée, ayant été obligée de fuir
sans avoir le temps ni les moyens d'emporter ses trésors, les
a enfouis et recouverts de celte pierre, sur laquelle, par me-
sure de précaution, il a écrit de sa main, dans un idiôine dont
on ne connaît pas les caractères, la valeur des biens qu'il
abandonnait et l'étendue de la peine que Dieu réservait à qui-
conque tenterait de découvrir et de soustraire son trésor. Les
montagnards de l'Auress, qui sont crédules et superstitieux,
ont respecté, pendant des siècles, la tradition de leurs ancê-
tres, sans qu'il vînt à leur esprit le moindre soupçon d'incer-
titude ; mais, il y a bientôt un an, deux jeunes totba, qui
avaient étudié dans une ville, au milieu d'une civilisation nou-
velle, bravèrent tout scrupule et pratiquèrent des fouilles sous
le bloc mystérieux. Inutile d'ajouter que ces jeunes sceptiques
n'ont rien trouvé.
Len° 2 que nous avons cherché à représenter exactement,
est gravé sur une pierre finement taillée, servant de base à
l'angle du premier gourbi du hameau de Tir'animin, en en-
trant par le haut de la vallée et sur la rive droite de l'Oued