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Annuaire de la Société Archéologique de la Province de Constantine — 3.1856/​57 (1858)

DOI article:
Cherbonneau, Auguste: Inscriptions arabes de la province de Constantine
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https://doi.org/10.11588/diglit.9388#0085
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maisons, et les mosquées étaient les seuls édifices qui pa-
russent avoir résisté aux ravages de la guerre. La population
des environs n'était pas nombreuse ; toutes les tribus de la
contrée se faisaient la guerre entre elles; l'agriculture était
délaissée. Tel était l'état de la province dont les Turcs ve-
naient de se rendre maîtres et qu'il s'agissait de gouverner.
La plus grande incertitude existe quant aux premiers beys qui
se succédèrent dans le commandement, car à partir de leur
arrivée, l'histoire se tait.

La liste chronologique que j'ai eue entre les mains, la seule
peut-être que l'on puisse citer avec confiance, porte à 44 le
nombre des beys de Constantine. Je la crois d'autant plus
exacte que, d'un côté elle s'accorde avec les documents four-
nis par les registres domaniaux, et que de l'autre elle est
confirmée par les actes officiels conservés au Palais, chez les
cadis et dans les principales familles.

A toutes les époques, pendant la domination berbère comme
sous l'autorité des Turcs, le foyer de la science musulmane fut
entretenu à Constantine par des hommes qui ont laissé une
réputation en Afrique.

Dans les différentes provinces de l'Algérie, les cimetières
réservés à la masse si considérable de la classe pauvre ou es-
clave sont placés en dehors, quelque fois même assez près
des villes. Aucune muraille ne les entoure, ne les protège.
Du temps des beys, et il n'y a pas long-temps de cela, les
tombeaux étaient souvent profanés, pendant la nuit, parles
arabes qui ne se faisaient point scrupule de déterrer les
morts afin de s'emparer de leurs linceuls, lis enlevaient
même les mechehed (1).

L'usage d'enterrer dans les mosquées ou dans des chambres
funéraires qu'on appelle mahbara (2), a existé de tout temps

(1) On appelle mechehed, plur. mcchahed, la stèle ou le cippe sur lequel est marquée la
chchdda ou profession de foi musulmane, avec le nom du défunt.

(2) C'est ce mot makbara qui a été employé au moyen-âge pour désigner la danse des morts
que l'on appelait danse macabre-

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