Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Hinweis: Ihre bisherige Sitzung ist abgelaufen. Sie arbeiten in einer neuen Sitzung weiter.
Metadaten

Annuaire de la Société Archéologique de la Province de Constantine — 3.1856/​57 (1858)

DOI Artikel:
Cherbonneau, Auguste: Inscriptions arabes de la province de Constantine
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.9388#0124
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
— 112 —

poissonnerie. > Saiah-bey, le seul gouverneur de la province
qui ait eu des instincts d'administration régulière, s'occupait
à la même époque de l'embellissement de Constantine. Les
loisirs que lui laissait la guéri e, il les employait à ramener les
Arabes à l'agriculture, et s'efforçait, par son exemple, d'ins-
pirer aux habitants de la ville le goût des belles habitations.
Il bâtit successivement la medrasa de Sidil-Kettani, la mos-
quée du même nom et le gracieux harem (1), qui n'en est sé-
paré que par une rue. Mais, pouvait-il laisser son œuvre in-
complète en négligeant tous les terrains vagues situés au delà?
11 les concéda aux Juifs, disséminés autrefois dans les diverses
parties de la ville, à condition qu'ils y construiraient des
maisons, et voilà comment il est arrivé qu'une nation aussi
industrieuse qu'attachée à la religion de ses pères, et séparée
par ses mœurs du reste de la population, s'est groupée dans
le nouveau quartier qui lui était assigné, sous le regard pro-
tecteur du Bey.

J'aurais voulu parler de la mosquée après en avoir expli-
qué la dédicace. On y pénètre par une grande porte chinée qui
s'ouvre sur un large escalier en marbre mi-partie de blanc et
de noir. La bande de marches noires, qui est la plus étroite,
est destinée aux fidèles qui entrent. Au haut de l'escalier, on
se trouve dans une cour pavée en marbre blanc cl autour de
laquelle circule une galerie. Du côté opposé se dresse le mi-
naret, qui a déjà été entièrement réparé par le service des
bâtiments civils. A l'est, sont les deux portes de la salle des
prières. Ce qu'il y a de particulier dans cette construction,
c'est que la salle ainsi que la cour, étant au premier étage,
s'appuient en partie sur la ruelle sombre qui mène à la me-
drasa. Je pense qu'il faut avoir vu ce genre d'édifices pour
s'en faire une idée bien netle. En entrant dans la salle affectée

(1) Ce palais particulier des femmes a élé transmis par Salali-bey à ses descendants, qui le
louent actuellement à la municipalité pour l'institution de demoiselles dirigée par les sœurs de la
Doctrine Chrétienne. Les dimensions du bâtiment sont considérables; il se développe tout le
long de la place du Caravansérail.
 
Annotationen