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Annuaire de la Société Archéologique de la Province de Constantine — 3.1856/​57 (1858)

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Cherbonneau, Auguste: Inscriptions arabes de la province de Constantine
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https://doi.org/10.11588/diglit.9388#0127
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— 115 —

c Tombe, qui brille dans le ciel de la félicité, ou comme
un collier de perles précieuses!

» C'est là que repose le bey du siècle (1), le frère des nobles
sentiments. Là sont aussi enfermés sa vertu et sa piété.

» 11 vécut heureux sur le trône et mourut en véritable
martyr.

» Que de bonnes œuvres il répandit pour l'amour de Dieu !
Que de fois il lança son coursier dans les champs de bataille
pour obéir au Seigneur !

» 11 fit la guerre sainte avec succès. Il détruisit l'armée
d'Alfenclie (2), et paya son tribut au vrai Dieu (5).

(1) Bcy-cz-zemanc, expression très-usitée dont l'équivalent se. retrouve dans ces locutions
des Mille et une nuits « ta malik ez-zeittane, ïa soiiltdn el-asr ou'l-aouane, ô roi du
temps, o sultan de l'époque et du siècle.» Fénélon a dit dans le même sens : il est l'ami des
Dieux et le vrai hiros de notre âge. (Télém. liv. xvi).

(2) Voici l'événement auquel fait allusion l'auteur de l'épitaphe : « Le 1" juillet 1775 une
flotte espagnole mouilla devant la rivière d'El-harraclie. Le commandanl en chef était O'fteilly,
favori de Charles 111, qui était alors sur le trôao d'Espagne. L'amiral Castegon dirigeait la flotte,
et le débarquement eut lieu le 8. Salah-bcy avait amené au secours du Pacha une troupe innom-
brable de cavaliers et quelques milliers de chameaux. La bataille fut sanglante. Après avoir
pcnlu environ 4000 hommes, les Espagnols se rembarquèrent, et le 12 ils s'éloignèrent des côtes
d'Alger. » On sait que la connaissance de l'histoire est peu répandue chez les habitants de
l'Afrique, tant à cause de k-ur éloignement pour tous les livres qui ne traitent pas de la religion
musulmane, que par suite de l'isolement systématique dans lequel ils se maintiennent. De tous
les noms de princes chrétiens qui brillèrent dans les luttes soutenues par leurs ancêtres sur le sol
de l'Espagne, un seul peut-èire estresté présent à leur mémoire, c'est le mot Alfcnche (Alfonso).
Par une erreur analogue, ils appellent du nom de Pharaon tous les rois de l'ancienne Egypte-

(3) Oua istaufa djihai-ho, littéralement « il fit avec honneur la guerre sainte. » — L'ex-
pression âjiliad signifie « combat pour la gloire de l'islamisme, » et répond à notre mot croi-
sude. Alger avait reçu le surnom de Dar cl-djihad « le foyer de la guerre sainte. » Plus d'un
roi musulman ajoutait à ses titres celui de meâjttheii « partisan zélé de la guerre contre les
infidèles. »
 
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