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Annuaire de la Société Archéologique de la Province de Constantine — 3.1856/​57 (1858)

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Moll, A.: Note sur des fouilles faites à Lambèse: aux sources d'Aïn Drinn et d'Aïn Boubennana
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https://doi.org/10.11588/diglit.9388#0173
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— 161 —

nudité de la terre. Cette précaution prise par l'architecte de
cette curieuse construction a du reste très-bien réussi ; car
beaucoup de ces arbres sont en parfait état de conservation.
Nous nous proposons d'en envoyer un échantillon à la pro-
chaine occasion aux Musées de Constantine cl d'Alger. Con-
trairement à ce qui s'est présenté à Ain Boubennana, les pié-
droits assis sur ce grillage sont en pierres sèches et en mau-
vaise maçonnerie de pierres de taille sans mortier; de simples
décombres recouvrent même certaines parties. Nous en con-
cluons que, sans doute celte construction en bois est l'œuvre
des Romains de l'époque byzantine. 11 nous semble peu pro-
bable en effet, que les Romains des Antonins et de Seplimo
Sévère, époque à laquelle remonte l'établissement des princi-
paux monuments de Lambèse, aient pu faire la construction
d'un conduit d'eau remarquable par sa solidité et par le choix
de ses matériaux pour aboutir ensuite à une chambre d'eau
à peine ébauchée, mal laite , en bois et en pierres sèches.
Sans doute, les Romains byzantins ont-ils trouvé à leur retour
le conduit en bon état, mais la chambre d'eau en ruines. C'est
alors que pour la réparer, ils ont fait la construction grossière
dont nous venons de donner la description. Le tout parait
même avoir été recouvert de terre. Nous pensons que les by-
zantins avaient pris cette précaution, afin de dérober la source
à la vue des peuplades ennemies de l'Auress, qui les entou-
raient de toutes parts, et d'empêcher celles-ci de leur couper
l'eau dans les cas, assez fréquents du reste, où, ne pouvant
tenir la campagne, ils étaient obligés de se tenir renfermés
dans leur fort (1).

Nous sommes convaincus que, par des recherches faites
avec soin et complétées par analogie, on finirait par décou-
vrir tout le réseau de conduits établis pour la distribution des
«aux dans l'ancienne Lambèse. Par suite, on aurait de nou-

(1) 11 existe en effet un fort byzantin à Lambèse, sur un petit mamelon situé à 2 kilomètres
environ d'Ain Drinn et tout près Ou ruisseau formé par celte source.
 
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